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Yma Sumac, mort d'une grande dame de la chanson

Très populaire à partir des années 50, la soprano d'origine péruvienne laisse un héritage dense, et une voix hors du commun.
Article rédigé par franceinfo
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Yma Sumac fait partie de ces artistes dont le nom peut vous avoir échappé, voire ne vous rappeler aucun souvenir, mais dont la musique vous a forcément - au moins une fois - frappé de plein fouet.

Elle est morte à 86 ans, samedi dans une maison médicalisée de Los Angeles, en Californie, des suites d'un cancer du colon.
_ La chanteuse a longtemps affirmé être née en 1927, mais son ami et assistant personnel Damon Devine a depuis confessé qu'elle s'était rajeunie de cinq ans.

Le "rossignol des Andes"

D'origine péruvienne, la soprano a fondé sa réputation, et son succès, sur une voix proprement hallucinante, comme Aaron Neville chez les interprètes masculins.
_ A savoir un registre vocal pouvant s'étendre sur plus de trois octaves.

Ajoutez à cela une discrétion maladive compensée par des tenues publiques des plus exubérantes, mélange d'étoffes et couleurs inspirées des monarchies inca, et vous pouvez imaginer plus aisément celle que l'on baptisait "l'oiseau-chanteur péruvien" ou encore le "rossignol des Andes".

En 1950, elle signe son premier contrat avec Capitol records, et un premier album : Voices of the Xtabay.
Le début d'une décennie de succès. Elle chante aux USA, et tourne même un film avec Charlton Heston (Le Secret des Incas en 1954).
Mais après une longue tournée internationale, elle revient aux Etats-Unis en 1965 dans un cruel anonymat.

Après l'enregistrement d'un album de rock psychédélique en 1972, sa carrière est relancée et jusque dans les années 90 elle recommence les concerts, le théâtre, la télévision ou le cinéma.

Matteu Maestracci

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