"On essaie d'ouvrir des horizons" : le festival We Love Green franchit une étape supplémentaire vers l'écologie
Le festival We Love Green, qui se déroule samedi et dimanche dans le bois de Vincennes à Paris, renforce encore son engagement écologique pour sa 8e édition.
Le festival We Love Green, qui se tient les 1er et 2 juin dans le bois de Vincennes, est devenu en quelques années l'un des principaux rendez-vous musicaux du début de la saison estivale en région parisienne. La programmation de cette 8e édition est alléchante : la nouvelle star espagnole Rosalia, les très recherchés Tame Impala, la rare Erykah Badu ou encore le monstre médiatique Booba sont à l'affiche.
Calcul de l'empreinte carbone des artistes
Au-delà de la programmation musicale, le festival s'efforce de tenir son rôle d'exemple en matière de développement durable. "Pour nous, c'était inconcevable de faire un festival de plus", explique Marie Sabot, la directrice de We Love Green. Il est pourtant difficile de concilier l'accueil de 80 000 personnes et la production d'une centaine de concerts avec une démarche écologique mais We Love Green maintient son objectif de bannir le plastique du weekend.
Ainsi, les circuits courts sont favorisés, la vaisselle est compostable, les émissions de carbones réduites au maximum. Cette année, après les spectateurs, ce sont les artistes qui sont encouragés à ne plus utiliser de plastique. Ils sont également incités à calculer leur empreinte carbone, pour la compenser en finançant des projets de plantation d'arbres. "On a pris ça comme une évidence d'essayer de travailler avec les moyens les plus modernes possibles mais on a été inspirés par beaucoup d'autres événements", détaille Marie Sabot, citant les festivals de Roskilde, Bestival, Green Man ou encore les Transmusicales de Rennes. "Ils ont une charte très forte, très ancrée depuis maintenant dix ans."
Des conférences et des débats
Le festival propose aussi des moments de réflexion, avec des conférences et des débats. Une orientation importante quand on sait que la jeune génération a montré son intérêt pour les thématiques environnementales lors des élections européennes. "Environ 60% du public a entre 20 et 25 ans. Ce public est au milieu de ses choix de métier, d'études, de cursus et de vie", explique Marie Sabot, qui dit vouloir "ouvrir des horizons". "C'est compliqué de grandir dans le monde dans lequel on vit. C'est plus compliqué que pour les générations précédentes de se projeter." Preuve de son exemplarité, le festival recevra cette année la visite d'une délégation de Paris 2024.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.