30 ans des Vieilles Charrues : "On a mis les petits plats dans les grands", s’enthousiasme le directeur du festival
Les organisateurs du festival Les Vieilles Charrues ont dévoilé la programmation de l'édition 2022 ce lundi. Son directeur, Jérôme Tréhorel, a dit espérer sur franceinfo "qu'on pourra à nouveau célébrer les moments de folie, de liesse qu'on connaît habituellement".
Orelsan, Vianney, DJ Snake, Clara Luciani, Angèle, Juliette Armanet, M, ou encore Maxime Le Forestier se produiront aux Vieilles Charrues, ont annoncé les organisateurs du festival lundi 13 décembre. Pour cette 30e édition, qui se tiendra du 14 au 17 juillet à Carhaix, dans le Finistère, "on a mis les petits plats dans les grands", s’est réjoui son directeur Jérôme Tréhorel sur franceinfo.
franceinfo : Après deux années perturbées par la crise sanitaire, une édition 2020 annulée et édition 2021 réduite, est-ce l’édition de la renaissance ?
Jérôme Tréhorel : C'est un peu ça. On avait hâte de retrouver la forme traditionnelle du festival. Le hasard du calendrier fait qu'on fêtera nos 30 ans en 2022. On a mis les petits plats dans les grands. Et puis, la première surprise, c'était d'annoncer l'ensemble de la programmation en décembre, ce qu'on n'avait jamais fait. Et c'est de faire en sorte, comme à l'accoutumée, de proposer la plus belle photographie musicale avec toutes les tendances et tous les styles, avec des coups de cœur, des pépites, des découvertes. Et puis des têtes d'affiche françaises et internationales dans tous les styles, pour que tous les publics des Vieilles Charrues s'y retrouvent.
Comment va s’organiser ce festival, en termes de règles sanitaires ?
Pour le moment, on n'a pas d'information parce que c'est dans sept mois. La certitude qu'on a, c’est la conviction et l'envie de retrouver le format traditionnel. Avec l'expérience qu'on a eue ces deux dernières années, d'organiser un festival adapté aux conditions sanitaires, le fait de savoir que, potentiellement, le pass sanitaire sera en vigueur jusqu'à fin juillet nous fait dire qu'il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas de contrainte supplémentaire, en dehors du contrôle du pass. On a appris à vivre avec ce contrôle du pass sanitaire, dans cette période transitoire, et aujourd'hui encore, les matchs de foot, etc. ont lieu en pleine jauge. Donc l'été prochain, la situation s'améliorera. On est dans une période un peu délicate, d’hiver, comme c'est traditionnellement le cas avec les différents virus qui circulent. J'ai envie d'être optimiste et on va tout organiser, bien sûr avec de l'observation et de la vigilance, avec l'expérience qu'on a acquise pour organiser un événement en toute sécurité mais en pleine jauge pour revivre le festival des Vieilles Charrues dans sa forme habituelle.
L'été dernier, la jauge était limitée à 5 000 spectateurs. Êtes-vous retombé sur vos pieds financièrement ?
On savait qu'organiser un évènement sur une jauge réduite, économiquement, ça ne marcherait pas. On avait l'engagement de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, de nous accompagner. La bonne nouvelle, c'est que les engagements ont été tenus et qu'on a reçu les aides suffisantes pour permettre au festival de ne pas avoir d'impact économique sur ces deux années de crise sanitaire, ce qui est formidable, et nous permet de maintenir cette diversité culturelle et cette exception culturelle si chère à la France et de pouvoir envisager une reprise, sur la forme traditionnelle. Il faut savoir que les Vieilles Charrues, c'est un festival 100% associatif, sans subvention. On vit grâce au public et aux partenaires. Il faut remplir 90% de la jauge. C’est un pari un peu fou, mais aux Vieilles Charrues, on aime bien les paris un peu fous. Et on a un public fidèle, qui tient beaucoup au festival. Et j'espère qu'on pourra à nouveau célébrer les moments de folie, de liesse qu'on connaît habituellement.
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