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Vidéo La revanche d'un rockeur tchèque banni à l'époque communiste

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Avenue de l'Europe. La revanche d'un rockeur tchèque banni à l'époque communiste
Avenue de l'Europe. La revanche d'un rockeur tchèque banni à l'époque communiste Avenue de l'Europe. La revanche d'un rockeur tchèque banni à l'époque communiste
Article rédigé par France 3
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Dans la Tchécoslovaquie communiste, se procurer un disque vinyle était une aventure, et même un acte de résistance. Pour ce collectionneur que le magazine "Avenue de l'Europe" a rencontré, la galette noire a gardé son parfum d'interdit. Pour les musiciens dissidents malgré eux, elle a pris un goût de revanche. Extrait.

Dans la Tchécoslovaquie communiste, acheter un disque vinyle était une aventure, et même un acte de résistance. Pour Roman Černý, un photographe collectionneur que le magazine "Avenue de l'Europe" a rencontré, la galette noire désormais vintage a gardé son parfum d'interdit. Pour les musiciens censurés, elle a pris un goût de revanche. Extrait.

Chez Phono.cz, l'un des six disquaires indépendants pragois, Roman farfouille dans les bacs et dans ses souvenirs : "Nous, on ne pouvait pas entrer dans une boutique pour acheter nos galettes. La plupart des disques étrangers qu'on aimait n'étaient pas autorisés. On devait se les procurer au marché noir." Il y avait bien des groupes rock tchèques, comme The Plastic People, mais ils étaient interdits. 

Huit mois de prison sous le régime communiste

The Plastic People of the Universe a vu le jour un mois après la répression du Printemps de Prague, en 1968. Frédérique Maillard a retrouvé l'un de ses musiciens. Rentré de son exil au Canada, Vratislav Brabenec, "devenu une figure politique à cause de [s]on saxophone" raconte son histoire : "Je suis devenu un criminel parce que j'en jouais avec le mauvais groupe, à la mauvaise époque, au mauvais endroit. Et j'ai passé huit mois de ma vie en prison." 

Un album collector à 600 dollars

"Il leur était impossible d'enregistrer dans un vrai studio, explique le disquaire de Phono.cz. Toute l'industrie du disque était contrôlée par le Parti communiste." Les vinyles des Plastic People sont aujourd'hui de vrais collectors. Alors tant mieux si leur premier album se vend aujourd'hui 600 dollars à New York, s'amuse le vieux musicien, chevelu et barbu comme au temps de sa jeunesse. Il était tout fier de révéler son identité au disquaire new-yorkais : "Si vous ne me croyez pas, regardez la photo sur la pochette !" 

Extrait de "République tchèque, le royaume du vinyle", un reportage diffusé dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 17 mai 2017.

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