Universal Music et Havas veulent décrypter les habitudes des mélomanes
Les deux entreprises ont annoncé un partenariat destiné à mieux agréger et exploiter les bases de données de la maison de disques mondiale.
Quand la publicité s'allie à une major de la musique, cela donne "Global Music Data Alliance". Havas et Universal Music Group (UMG) ont annoncé, lundi 5 janvier, un partenariat destiné à mieux agréger et exploiter les bases de données de la maison de disques mondiale.
Des milliards de données au service du marketing
A travers ce projet, baptisé "Global Music Data Alliance" donc, les deux partenaires veulent croiser les données d'Universal sur la musique et celles, comportementales, d'Havas. Objectif : "Mieux comprendre la corrélation entre les artistes, les fans de musique et les marques."
Ces milliards de données concernent les ventes de musique, de vidéos et de streaming, mais sont aussi issues des médias sociaux, des écoutes radio, des ventes de produits dérivés de Bravado (filiale d'UMG) et des données de Vivendi Ticketing, qui fournit la billetterie pour certains artistes et événements d'Universal Music Group. Ce partenariat "créera de nouvelles opportunités de revenus pour les artistes et les labels UMG au travers de solutions marketing et publicitaires innovantes proposées aux marques", et les artistes "seront capables de mieux monétiser leur audience en comprenant plus en détail leurs publics ainsi que les produits et les offres qui leur plairont", expliquent les deux groupes.
Une synergie entre filiales de Vivendi
"Nous voulons continuer à trouver de nouvelles sources de revenus et d'opportunités marketing pour l'ensemble de nos artistes dans le monde", a déclaré Lucian Grainge, PDG d'UMG, filiale de Vivendi.
Havas est détenu par Vincent Bolloré, également principal actionnaire de Vivendi. Le Monde (article payant) cite un proche de l'homme d'affaires, selon qui il s'agit de "la première expression de l’esprit de coopération que Vincent Bolloré veut promouvoir au sein de Vivendi". Et le quotidien de rappeler que "depuis sa prise de pouvoir au sein du conglomérat, initiée en 2012 par le rachat d’actions et matérialisée par la nomination du tycoon breton au poste de président du conseil de surveillance de Vivendi en juin 2014, M. Bolloré martèle que l’avenir du groupe passe par davantage de synergies entre ses filiales plutôt que par des acquisitions".
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