Un artiste hongrois réclame 2,5 millions de dollars à Kanye West

Gabor Presser se qualifie de "légende vivante" en Hongrie. Cet artiste réclame plus de 2,5 millions de dollars (2,24 millions d'euros) au rappeur américain Kanye West. Il l'accuse d'avoir utilisé un extrait de l'une de ses chansons sans en avoir, au préalable, obtenu l'autorisation, ni avoir payé le moindre dollar.

D'après le Hongrois, à environ un tiers de la chanson New slaves de l'artiste américain, se trouve un extrait de Gyongyhaju Lany (1969) du groupe hongrois Omega. Il en était à l'époque le claviériste.

Voici la chanson New Slaves.

Et voici la chanson Gyongyhaju Lany.

"L'accusé Kanye West a en toute connaissance et sciemment exploité la composition du plaignant dans New slaves. Après la découverte de ce vol, les accusés ont refusé de négocier équitablement avec le plaignant", selon la plainte déposée cette semaine auprès d'un tribunal de New York.

Le mari de Kim Kardashian a reconnu cet emprunt musical. Mais dans des documents judiciaires, l'artiste hongrois affirme que les avocats du rappeur ont essayé de le forcer à donner son feu vert en 24 heures, à cause semble-t-il du calendrier de la sortie du clip de la chanson publiée dans l'album Yeezus, en 2013.

Pas de négociation et un chèque de 10 000 dollars

New slaves, un morceau engagé critiquant le racisme, co-interprété avec Frank Ocean, est le premier titre extrait de Yeezus. Pour promouvoir cet album avant sa sortie, le clip de cette chanson avait été projeté sur 66 bâtiments dans le monde entier.

Acculé selon lui par les avocats du rappeur, Gabor Presser explique avoir demandé davantage de temps, mais les hommes de loi ont refusé de négocier "de bonne foi" et lui ont envoyé un chèque de 10 000 dollars (8 960 euros) d'avance en préalable à un accord. Il précise avoir refusé cette avance et avoir continué à chercher un arrangement avec les représentants de Kanye West.