Tom Waits ne peut interdire le spectacle de Bartabas par décision de justice
Le chanteur californien a saisi le juge des référés (en charge des procédures d'urgence) du tribunal de grande instance de Paris pour demander l'interdiction "d'On achève bien les anges (Élégies)" qui doit reprendre le 30 septembre en région parisienne, jusqu'au 31 décembre.
Comme l'avait plaidé la défense de Bartabas, le juge des référés s'est déclaré incompétent, au profit du juge en charge d'une autre procédure, au fond, pour contrefaçon.
"Le théâtre équestre Zingaro et Bartabas, créateur de ce spectacle entièrement original et personnel, ne peuvent que se réjouir de cette décision", ont réagi les représentants de Bartabas dans un communiqué de presse.
Le metteur en scène "s'exprimera dans les jours prochains afin d'apporter son éclairage" sur cette affaire "et rappeler son attachement au droit à la culture et à la liberté de création artistique".
"J'ai le sentiment que quelqu'un m'a fait les poches"
Dans une deuxième procédure, en cours devant la 3ème chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, Tom Waits poursuit Bartabas, qu'il accuse de violation des droits d'auteur et atteinte au droit moral, et réclame "plus de 500.000 euros", selon l'avocate de Bartabas, Me Sophie Viaris.Le chanteur reproche au directeur du théâtre équestre d'avoir utilisé, sans son accord, une quinzaine de ses chansons ou enregistrements et de s'être inspiré de son univers visuel. "J'ai le sentiment que quelqu'un m'a fait les poches pendant que je tournais la tête", a dit Tom Waits à l'édition française de Vanity Fair en août.
Tom Waits condamné à 5000 euros pour frais de justice
"Bartabas a contacté une assistante de Tom Waits", elle a dit qu'il "n'était pas disponible pour une collaboration particulière mais qu'on pouvait utiliser les titres du catalogue", avait affirmé Me Viaris. Selon elle, des autorisations ont été en outre déposées et obtenues auprès de sociétés de gestion de droits compétentes comme la Sacem.La décision rendue jeudi condamne Tom Waits et sa co-auteure à verser 2.500 euros à Bartabas, et la même somme à sa société Zingaro, au titre des frais de justice.
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