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Les légendaires Rolling Stones réconcilient Cuba avec le rock
Les légendaires Rolling Stones ont soulevé vendredi une foule d'un demi-million de personnes à La Havane pour un concert historique qui a consacré le retour du rock dans le pays communiste dont il fut autrefois banni. Ce show exceptionnel avait été ajouté in extremis à la tournée "America Latina Olé" des Londoniens.
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Reportage : P. Issa-de-Grandi / P.M. de la Foata
"Nous savons qu'il fut un temps où il était difficile d'écouter notre musique à Cuba mais nous sommes ici (...) Je pense que finalement les temps changent, n'est-ce pas?", a interpellé Mick Jagger en espagnol, à l'ouverture de ce show gratuit dans la Cité sportive de la Havane.
Devant un public conquis, les inoxydables papys du rock ont déballé l'artillerie lourde avec le remuant "Jumpin' Jack Flash", avant d'enchaîner avec l'hymne "It's Only Rock 'n Roll" ("C'est juste du Rock 'n Roll") comme pour rassurer les autorités cubaines sur cette musique autrefois considérée comme l'instrument de l'impérialisme américain.
Le chanteur, chemise bordeaux et veste à paillettes multicolore, a fait vibrer les fans par son habituel jeu de scène, toujours aussi tonique malgré ses 72 ans. Accompagné de Keith Richards, Ronnie Wood, Charlie Watts et par le bassiste Darryl Jones, Mick Jagger a déroulé 18 des plus grands classiques du groupe tels que "Sympathy for the devil", "Angie", "Paint it black" et le très attendu "Satisfaction" pour conclure.
Une scène de 80 mètres de long et sept écrans géants avaient été installés dans ce complexe inauguré avant la révolution castriste de 1959, point de départ du bannissement de la musique rock à Cuba.
"C'est fantastique ! Et quand ces rockeurs anglais parlent espagnol pour le peuple cubain c'est encore meilleur. Il y a beaucoup de changements et d'autres vont suivre", s'emportait Marben Mora, 30 ans, trois jours après la visite historique du président américain Barack Obama. Couples d'âge mûr, familles, touristes et jeunes : une foule hétéroclite s'était massée dans la Cuidad deportiva, enceinte située près du centre-ville, qui était déjà aux trois quarts pleine plusieurs heures avant l'arrivée des Britanniques sur scène.
La fête fut totale et aucun incident n'a été relevé par les autorités qui avaient placé l'événement sous la garde de nombreux policiers en uniforme et en civil. Des milliers de retardataires sont restés bloqués dans les rues alentour mais ils ont pu profiter des pépites jouées par le groupe, audibles plus d'un kilomètre à la ronde. D'ailleurs, les toits du quartier environnant la "Cuidad deportiva" étaient remplis de curieux profitant d'un point de vue exceptionnel sur le site.
Après le concert, Abel Perez résumait le sentiment de beaucoup, aux yeux desquels ce concert représentait le début d'une nouvelle ère sur l'île, celle de l'ouverture. "C'est le premier vrai concert de l'histoire de Cuba. C'était merveilleux. Je suis un rockeur depuis toujours et ici tout était interdit. C'est clair, les chemins s'ouvrent, et le rock participe de cette ouverture", affirme cet artisan de 40 ans. Arturo Noriega, fan venu des Etats-Unis, était aux anges : "C'est l'une des plus grandes expériences de ma vie".
Avant les années 1980, beaucoup de Cubains se rappellent qu'ils devaient écouter les Rolling Stones, fondés en 1962, à partir de bandes magnétiques et de cassettes audio échangées sous le manteau. Au cours des 30 dernières années, ce genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat. Et malgré l'embargo, quelques musiciens américains ont pu se produire sur le sol cubain, comme Billy Joel en 1979, Audioslave en 2005 et Kool and The Gang en 2009.
"La scène nous a surpris. On n'avait jamais vu une telle technologie ici (..) Tout est en train de changer, (ce concert) signifie que tout est en train de changer", assurait Leonardo Perez, chauffeur de taxi de 56 ans. "Nous avons vécu l'époque de la prohibition. C'était interdit (…) On pense que Cuba ne sera plus jamais comme avant", abondait Iramis Mendez, femme au foyer de 53 ans.
"Nous savons qu'il fut un temps où il était difficile d'écouter notre musique à Cuba mais nous sommes ici (...) Je pense que finalement les temps changent, n'est-ce pas?", a interpellé Mick Jagger en espagnol, à l'ouverture de ce show gratuit dans la Cité sportive de la Havane.
Devant un public conquis, les inoxydables papys du rock ont déballé l'artillerie lourde avec le remuant "Jumpin' Jack Flash", avant d'enchaîner avec l'hymne "It's Only Rock 'n Roll" ("C'est juste du Rock 'n Roll") comme pour rassurer les autorités cubaines sur cette musique autrefois considérée comme l'instrument de l'impérialisme américain.
Le chanteur, chemise bordeaux et veste à paillettes multicolore, a fait vibrer les fans par son habituel jeu de scène, toujours aussi tonique malgré ses 72 ans. Accompagné de Keith Richards, Ronnie Wood, Charlie Watts et par le bassiste Darryl Jones, Mick Jagger a déroulé 18 des plus grands classiques du groupe tels que "Sympathy for the devil", "Angie", "Paint it black" et le très attendu "Satisfaction" pour conclure.
Une scène de 80 mètres de long et sept écrans géants avaient été installés dans ce complexe inauguré avant la révolution castriste de 1959, point de départ du bannissement de la musique rock à Cuba.
"C'est fantastique ! Et quand ces rockeurs anglais parlent espagnol pour le peuple cubain c'est encore meilleur. Il y a beaucoup de changements et d'autres vont suivre", s'emportait Marben Mora, 30 ans, trois jours après la visite historique du président américain Barack Obama. Couples d'âge mûr, familles, touristes et jeunes : une foule hétéroclite s'était massée dans la Cuidad deportiva, enceinte située près du centre-ville, qui était déjà aux trois quarts pleine plusieurs heures avant l'arrivée des Britanniques sur scène.
La fête fut totale et aucun incident n'a été relevé par les autorités qui avaient placé l'événement sous la garde de nombreux policiers en uniforme et en civil. Des milliers de retardataires sont restés bloqués dans les rues alentour mais ils ont pu profiter des pépites jouées par le groupe, audibles plus d'un kilomètre à la ronde. D'ailleurs, les toits du quartier environnant la "Cuidad deportiva" étaient remplis de curieux profitant d'un point de vue exceptionnel sur le site.
Après le concert, Abel Perez résumait le sentiment de beaucoup, aux yeux desquels ce concert représentait le début d'une nouvelle ère sur l'île, celle de l'ouverture. "C'est le premier vrai concert de l'histoire de Cuba. C'était merveilleux. Je suis un rockeur depuis toujours et ici tout était interdit. C'est clair, les chemins s'ouvrent, et le rock participe de cette ouverture", affirme cet artisan de 40 ans. Arturo Noriega, fan venu des Etats-Unis, était aux anges : "C'est l'une des plus grandes expériences de ma vie".
'Tout est en train de changer'
La vente d'alcool était interdite dans un large rayon autour du concert mais certains avaient prévu de quoi tenir quelques heures. "Je n'ai jamais imaginé que je pourrais les voir ici, vraiment pas, j'espère qu'ils vont vivre 200 ans !", rigolait au sujet des rockeurs septuagénaires Alexander Chacon, jardinier.Avant les années 1980, beaucoup de Cubains se rappellent qu'ils devaient écouter les Rolling Stones, fondés en 1962, à partir de bandes magnétiques et de cassettes audio échangées sous le manteau. Au cours des 30 dernières années, ce genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat. Et malgré l'embargo, quelques musiciens américains ont pu se produire sur le sol cubain, comme Billy Joel en 1979, Audioslave en 2005 et Kool and The Gang en 2009.
"La scène nous a surpris. On n'avait jamais vu une telle technologie ici (..) Tout est en train de changer, (ce concert) signifie que tout est en train de changer", assurait Leonardo Perez, chauffeur de taxi de 56 ans. "Nous avons vécu l'époque de la prohibition. C'était interdit (…) On pense que Cuba ne sera plus jamais comme avant", abondait Iramis Mendez, femme au foyer de 53 ans.
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