Ce matin d'août 1970, les gens accourent par dizaines de milliers vers l'île de Wight dans le sud d'une Angleterre en pleine libération des mœurs. Entre sexe, drogue et rock'n'roll, le "woodstock européen" débute alors. Sur scène, on retrouve les meilleurs artistes du moment : The Who, The Doors, ou encore Jimi Hendrix qui commence son concert à 4 heures du matin. Dans la foule, plusieurs centaines de milliers de personnes succombent à la vague "peace and love", tandis que les bombes déferlent toujours sur le Vietnam à l'autre bout du monde. Le dernier festival du genreSur place, certains journalistes français croient déceler la dérive d'une partie de la jeunesse, soulignant l'usage soutenu de drogues en tous genres. Les rêves de liberté absolue viennent se fracasser contre l'enceinte métallique qui entoure le site, pour éviter que les spectateurs ne resquillent : il faut bien payer le cachet des artistes. Un sacrilège pour les festivaliers qui dénoncent une dérive mercantiliste. Les incidents se multiplient et les trois organisateurs sont totalement dépassés. Victime de son gigantisme, le festival de l'île de Wight sera le dernier du genre.