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Excédé par l'utilisation de ses chansons par Donald Trump, Neil Young porte plainte

Le rockeur de 74 ans ne peut "permettre que sa musique serve de support à une campagne d'ignorance et de haine", est-il indiqué dans sa plainte. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Neil Young photographié à Santa Monica en Californie en septembre 2019.  (REBECCA CABAGE/AP/SIPA)

Pour Neil Young, la meilleure défense semble être l'attaque. Le chanteur va poursuivre en justice l'équipe de campagne de Donald Trump pour la présidentielle de novembre afin de l'empêcher de jouer ses chansons lors de meetings électoraux, selon une plainte publiée mardi 5 août sur le site du rocker (lien en anglais). Lui, ainsi que d'autres artistes, avaient déjà menacé Donald Trump de poursuites judiciaires s'il continuait de passer leurs morceaux dans ses meetings. Neil Young a décidé de joindre l'acte à la parole. 

L'artiste de 74 ans s'estime victime d'une violation de ses droits d'auteur pour l'utilisation sans son consentement des morceaux Rockin' In The Free World et Devil's Sidewalk à plusieurs rassemblements de Donald Trump, dont son récent meeting à Tulsa, dans l'Etat de Oklahoma.

"Une honte" pour les Etats-Unis

Neil Young "ne peut, en son âme et conscience, permettre que sa musique serve de support à une campagne d'ignorance et de haine, conflictuelle et anti-américaine", indique le texte de la plainte. Cette dernière n'est pas datée, mais montre que les avocats du chanteur et guitariste - qui demande jusqu'à 150.000 dollars de dommages et intérêts pour chaque infraction - s'apprêtent à la déposer auprès d'un tribunal fédéral de New York.

Neil Young a dénoncé à plusieurs reprises l'utilisation de ses chansons par Donald Trump lors de ses meetings électoraux. Le natif de Toronto, au Canada, naturalisé américain, a dit en février que le milliardaire républicain était "une honte" pour les Etats-Unis, au moment d'apporter son soutien au candidat socialiste à la Maison Blanche Bernie Sanders.

Plusieurs artistes de renom, parmi lesquels Pharrell Williams, Rihanna, Aerosmith ou Adele, ainsi que les héritiers de Prince, se sont plaints que leurs titres soient joués lors de rassemblements de Donald Trump. Le célèbre groupe de rock britannique Rolling Stones a également menacé en juin le président américain d'une action en justice s'il continuait à utiliser leur tube You Can't Always Get What You Want.

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