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Eddy Mitchel : "Un Big Band, ça appelle le sourire, c'est une joie de vivre"

On le croyait retraité, Eddy Mitchell nous revient avec un nouvel album "Big Band", prélude à un retour sur scène prévu en mars prochain au Palais des Sports à Paris. Dans ce 36e opus, il chante son admiration pour Sinatra et pour une certaine idée de l'Amérique même s'il est très critique vis à vis d'elle.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Eddy Mitchell invité du 20h de France2
 (France2/culturebox)

En 2011, il avait quitté la scène de l'Olympia en  peignoir histoire de dire "J'ai fini, je vais pouvoir me reposer un peu". Mais on ne quitte pas la scène comme cela et en 2014, les six concerts des "Vieilles Canailles" avec ses éternels potes Halliday et Dutronc l'avaient déjà fait sortir de cette fausse retraite.

Avec "Big Band" , Eddy Mitchell se fait plaisir en rendant hommage à cette Amérique qui l'a toujours fait rêver, celle de Franck Sinatra, de Martin Luther King, de Gary Cooper.

"Un Big Band, çà appelle le sourire" confie à Laurent Delahousse un Eddy Mitchell pas du tout nostalgique de "l'ancien temps". Qui ne se souvient de Mr. Eddy et de ces soirées cinéma du petit écran dans lesquelles le rocker nous faisait partager sa passion pour le 7e Art ? "Techniquement parlant, reconnaît-il, le cinéma d'aujourd'hui c'est mieux qu'avant... c'est un grand spectacle". Côté acteurs américains, c'est Joachim Phoenix, "un grand acteur de composition", qui remporte les suffrages de celui qui a obtenu un César pour son rôle dans "Coup de torchon". Côté français : "Guillaume Canet et Jean Dujardin".

"Au niveau de la discipline, les Etats-Unis c'est un peu la Suisse allemande"

Eddy Mitchell est allé enregistrer "Big Band " aux Studios Capitol de Los Angeles où les fantômes de Sinatra, Dean Martin ou Nat King Cole sont encore très présents. Pour autant, le crooner  ne pourrait pas vivre aux Etats-Unis car "au niveau de la discipline, les Etats-Unis c'est un peu la Suisse allemande... c'est un pays où la délation fait partie de la culture". Un pays qui, après Barack Obama pourrait élire Donald Trump ! "Trump une tête de crooner ? une tête de n...", s'emporte Eddy qui espère bien que le milliardaire n'ira pas au bout. 

Eddy Mitchell profite de ce 36e album pour donner quelques coups de griffes : au corps médical "Combien je vous dois?", suite à une expérience malheureuse ; aux réseaux sociaux qui le laissent indifférent ("Je n'ai pas d'amis") ; aux courriers publicitaires ("Avec des mots d'amour") ; à un Paris trop touristique ("Tu ressembles à hier") ou aux critiques musicaux facilement "méchants" ("Journaliste et critique").

Au Palais des Sports de Paris en mars 2016,
Eddy Mitchell sera entouré de 21 musiciens pour faire vivre ce nouvel album, qui succède à "Héros" (2013).


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