Dans une nouvelle chanson, les Pussy Riot comparent Trump à Poutine
Le morceau, "Police State" ("État policier"), a été dévoilé à l'occasion du premier anniversaire de l'élection de Donald Trump le 8 novembre 2016. Le clip, qui juxtapose des images des deux chefs d'État, met également en scène un policier qui démolit des jouets à la matraque, sous les yeux d'enfants qui portent des cagoules colorées devenues la marque de fabrique des Pussy Riot.
Trump place ses pas dans ceux de Trump, pour Nadezhda Tolokonnikova
Même si les États-Unis ne sont pas un État autoritaire, la Pussy Riot Nadezhda Tolokonnikova estime que Donald Trump place ses pas dans ceux de son homologue russe, pour lequel le président américain a par le passé exprimé son admiration. "L'attitude de Trump envers les médias, quand il a dit qu'ils répandent de fausses informations et qu'ils ne devraient pas être autorisés à le faire, pour moi c'était vraiment un mauvais présage parce que c'était la façon de penser de Poutine lorsqu'il est arrivé au pouvoir", a-t-elle affirmé à l'AFP, dans un café new-yorkais.Les appels répétés du président républicain à emprisonner sa rivale démocrate de la présidentielle, Hillary Clinton, ont également inquiété Nadezhda Tolokonnikova, car c'est quelque chose qu'elle a "déjà vu dans (son) pays aussi". La jeune femme ainsi que Maria Aliokhina avaient été emprisonnées près de deux ans pour hooliganisme après avoir effectué une "prière" anti-Poutine en 2012 dans une cathédrale près du Kremlin.
"Police State" est le premier morceau du groupe depuis octobre 2016 et "Make America Great Again", un morceau qui reprenait déjà à l'époque le slogan de campagne de Donald Trump et imaginait l'avenir des femmes dans une Amérique dirigée par le promoteur immobilier.
Le groupe motivé par l'engagement politique des jeunes
Musicalement, la nouvelle chanson, co-écrite par Nadezhda Tolokonnikova avec le producteur américain Ricky Reed, marque une approche plus abstraite et électro.En expliquant son clip, la Pussy Riot a souligné sa fascination pour l'ouverture d'esprit des enfants et assure avoir été encouragée par le nombre d'adolescents qui ont pris part aux récentes manifestations anti-Poutine en Russie. "Ils ont grandi en ne connaissant que lui comme président", dit-elle, même si Vladimir Poutine a dans les faits cédé la présidence à Dmitri Medvedev entre 2008 et 2012. "Ils le voient comme le tsar et ils n'aiment pas ça, parce qu'ils ne veulent pas retourner 100 ans en arrière dans la Russie tsariste."
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