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Blur en pleine forme pour ses retrouvailles avec Paris
On a beaucoup vu Damon Albarn ces dernières années, dans l'actualité musicale comme sur scène. Cela nous faisait presque oublier que Blur, son groupe originel, n'avait pas foulé une scène parisienne depuis une quinzaine d'années - et ce en dépit d'un passage remarqué aux Eurockéennes en 2013. Mardi soir au Zénith de Paris, le quatuor a fêté dignement ce retour.
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Ovation
Tout d'abord, le décor est absolument délicieux. Inspiré de la pochette du dernier album, "The Magic Whip" sorti en avril, il aligne les cornets de glaces et les couleurs acides. L'arrivée sur scène de Damon Albarn, Graham Coxon, Alex James et Dave Rowntree, entourés de quatre choristes et une section de cuivres, est saluée par un Zénith en folie et une véritable ovation. Damon Albarn, en tenue de lad britannique, bombers vert bouteille, polo bleu ciel et jean's à revers, est particulièrement en forme.Blur attaque par le sautillant "Go Out", extrait du nouvel album, et la salle se soulève. Les nostalgiques de la "Brit-pop" dont Blur fut le fer de lance avec Oasis dans les années 90 sont récompensés de leur ferveur : dès le second titre, Blur regarde dans le rétro avec l'inoubliable "There's no other way", extrait de leur tout premier album "Leisure" en 1991.
"On essaye de savoir depuis combien de temps nous n'étions pas venus à Paris. Certains disent 13 ans, d'autre 15. Ca fait longtemps en tout cas. Heureux de vous revoir", lance Damon après l'énergique "Lonesome Street".
"Parklife" se taille la part du lion dans la setlist avec "The Magic Whip"
Durant tout le concert, le groupe va alterner des chansons de "The Magic Whip", une demi douzaine au total, et sauts dans leur discographie passée. Tous les albums sont cités, avec une prédilection pour leur troisième, "Parklife", sorti en 1994.Il ne faut pas se voiler la face : ça joue et ça chante régulièrement faux ce soir mais l'important est ailleurs. D'abord, le groupe, qui n'a plus grand chose à prouver, est à l'aise et visiblement bel et bien resoudé après la brouille du guitariste Graham Coxon qui a mis Blur en pause durant une décennie. Ensuite, et c'est tout ce qui compte, l'énergie et le plaisir sont là, visibles de part et d'autre.
Motivé, le public jubile durant deux heures, fait corps avec le groupe et chavire comme un seul homme sur les titres les plus musclés, comme "Parklife" et "Song 2".
Damon aussi juvénile qu'il y a vingt ans
De son côté, Damon Albarn pète la forme, sautant comme un marsupilami, faisant tourner son micro au bout du poignet comme une entraineuse, haranguant la foule du geste, jouant à chat avec les roadies qui s'agitent en tous sens, et bien sûr (c'est une tradition chez lui), balançant des bouteilles d'eau sur le public dès les premières minutes. Contrairement à Blackpool il y a quelques jours, les barrières restent en place. Mais Damon les escalade sans arrêt pour aller au contact, serrant des mains et s'enfonçant voluptueusement à mi cuisse dans la foule du premier rang. Une énergique cure de jouvence que les fans espèrent ne pas avoir à attendre encore dix ans.
Si vous avez loupé le concert, il est visible en replay sur Arte Concert. Blur sera samedi prochain à Hyde Park à Londres avant d'enchaîner les festivals cet été en Europe, Asie et en Australie.
La setlist de Blur au Zénith
Go Out
There's No Other Way
Lonesome Street
Badhead
Coffee & TV
Out of Time
Thought I Was a Spaceman
Trimm Trabb
He Thought of Cars
My Terracotta Heart
I Broadcast
Trouble in the Message Centre
Beetlebum
Tender
Parklife
Ong Ong
Song 2
To the End
This Is a Low
Rappel :
Stereotypes
Girls & Boys
For Tomorrow
The Universal
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