Avec "Grand Prix" Benjamin Biolay sort un album rock, porté par sa passion pour le sport automobile
Son disque était prêt depuis un moment mais le confinement l'aura forcé à attendre. Benjamin Biolay sort aujourd'hui "Grand Prix", son très attendu neuvième album, traversé par la métaphore du sport automobile qui le passionne.
Un premier titre dévoilé en plein confinement, très tôt. Après avoir, en deux disques, crié son amour pour l'Argentine, Benjamin Biolay assouvit des envies rock. "Tout le monde me disait de faire un album urbain, vraiment ça a été une réponse : 'non', raconte le musicien. J'avais envie de me ressaisir, d'aller vraiment à l'intérieur de moi." "Et effectivement sortir un disque en ce moment c'était pas gagné", reconnaît-il. Grand Prix est un disque rempli de titres imparables, nourri de son admiration, notamment, pour le rock anglo-saxon et ses grands chanteurs.
J'avais envie de faire le disque que j'aurais aimé faire à 17, 20 ans.
Benjamin Biolayà franceinfo
Fan des Strokes, des Smiths ou d'Iggy Pop, Biolay se fond en crooner mélancolique en quête perpétuelle d'amour. Il est aussi question de danger. L'acteur et musicien file la métaphore automobile, de Steve McQueen à Ayrton Senna, de la Formule 1 au cinéma, tous ses titres ou presque y font référence. "C'est la liberté de mourir pour sa passion plutôt que pour sa patrie je crois, explique-t-il. Ça vient de là toute cette folie de Formule 1, tous ces jeunes gens qui montaient dans des cercueils roulants. Ils sortaient de la guerre, ils préféraient mourir pour leur passion que pour un drapeau. Moi, ça me parle quelqu'un qui passe sa vie à faire des tours en rond, ça me rappelle un peu ma vie."
Frustré de ne pas retrouver la scène tout de suite et pour de vrai, Benjamin Biolay ronge son frein. Mais son album se défend parfaitement tout seul.
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