Allez les filles ! Sept talents féminins à découvrir à Rock en Seine
A Rock en Seine cette année, c'est une véritable déferlante de talents féminins. Sélection de sept artistes à ne pas manquer ce week-end.
Cet été plus que jamais, les festivals mettent les (jeunes) femmes à l’honneur dans leurs programmations. Ce sont d’ailleurs trois figures féminines qui occupent les premières places du classement des artistes les plus programmés des festivals français de cette année (Suzane, Hoshi et Jeanne Added). Et Rock en Seine ne fait pas exception. La programmation de cette édition 2019 fait la part belle aux artistes au féminin, notamment aux jeunes talents émergents. Sélection des filles à ne pas manquer lors de l’édition 2019 du festival parisien.
1Clairo, pop-star autodidacte
Depuis son titre Pretty Girl, sorti en 2017, la petite Clairo a parcouru un sacré bout de chemin. A tout juste 21 ans, l'Américaine vient de sortir son premier album, Immunity, coproduit par Rostam Batmanglij, ex-membre du groupe Vampire Weekend.
Cette autodidacte formée aux tutos Youtube s'est fait connaître grâce Pretty Girl, un morceau et un clip - tourné à 100% à la webcam dans sa chambre - tous deux devenus viraux. Ce succès, chiffré à 37 millions de vue sur Youtube, lui a valu le titre de reine de la "bedroom pop".
Un EP, une programmation au prestigieux festival américain Coachella et un album (réussi) plus tard, Clairo s'est fait une place dans la cour des grands, et risque bien de séduire les foules parisiennes, à coup de ballades intimes et mélancoliques (Bubble gum), de pop-lofi dans le vent (Softly), ou même de morceaux aux sonorités RnB (ses collaborations avec SG Lewis). Un répertoire varié et maîtrisé, bien loin de la pop un poil facile de ses débuts.
Clairo, dimanche 25 août à 16h45 sur la Scène des Quatre vents
2Mathilda Homer, soul et jazz à la page
Entre des monstres rock et des phénomènes électro, Rock en Seine varie les plaisirs en dénichant de petites perles de soul et de jazz, comme cette jeune Londonienne Mathilda Homer, qui remet ces genres au goût du jour.
La jolie blonde de 20 ans pose sa voix planante sur des arrangements élégants, modernes et léchés. Encore inconnue du grand public, elle a signé quelques compositions compilées dans un premier EP captivant, Sunny like You. Probablement assez pour envoûter, grâce à sa voix à peine voilée, les mélomanes les plus exigeants de Rock en Seine.
Mathilda Homer, samedi 24 août 2019 à 18h50, sur la scène Firestone
3La Chica, sur un air électro-latino
Derrière le pseudonyme La Chica se cache Sophie Fustec, une franco-vénézuélienne grandie à Belleville qui chante tantôt en espagnol, tantôt en anglais. Fan de Debussy et inspirée par les Beatles, elle a d'abord été repérée avec son groupe de "pop transgenre" 3SomeSisters, avant de débuter une carrière solo. Située quelque part entre M.I.A, Jain et Rosalia, il est difficile de ranger cette artiste dans une case. Passée par le Conservatoire avant d'entamer des études d'ingénieure du son, elle fait preuve en tout cas d'une technique impressionnante sur son album Cambio sorti en début d'année.
Sa voix pure, parfaitement maîtrisée, se glisse avec fluidité entre des synthés analogiques, des claviers nostalgiques et des beats électro, voire techno. Le résultat en est presque déconcertant. Elle livre un son nouveau, moderne et puissant, et y porte fièrement son héritage culturel issu de l'autre côté de l'Atlantique. Des airs latino enrobés de nappes électroniques, voilà la formule magique de cette Chica.
La Chica, dimanche 25 août à 14h sur la scène des Quatre Vents
4Girl in Red, sensibilité adolescente
Derrière une tignasse dorée et le pseudonyme intrigant Girl in Red se cache Marie Ulven, une étoile montante de l'indie rock norvégien. En 2018, elle a 19 ans et signe son premier EP, Chapter One. Cinq compositions touchantes et sensibles, dans lesquelles elle chante en anglais - sur le son étouffé des guitares - ses angoisses, ses chagrins et ses amours de jeune adulte. Comme Clairo, Girl in Red fait partie de cette génération d'artistes autodidactes, qui bidouillent leurs instruments et leurs ordinateurs dans leur chambre. En mai dernier, elle sort Dead girl in the pool, un titre écrit, enregistré, produit et mixé par ses propres soins.
Cette génération d'artistes ne boude pas seulement le studio : à la distribution traditionnelle elle préfère les réseaux sociaux. Un pari réussi puisqu'une première chanson postée sur Youtube lui ouvre les portes vers l'enregistrement d'un EP. Puis la Norvégienne part en tournée : l'Europe et les Etats-Unis, où elle assure d'ailleurs la première partie de son alter-ego new-yorkaise, Clairo.
Qualifiée par le média anglais The Line of Best Fit "d'icône adolescente queer ", Girl in Red assume pleinement son homosexualité, confiant toutefois que ça n'a pas toujours été le cas, son coming-out a été très difficile. "Si je peux aider quelqu'un à ne pas passer par les mêmes épreuves que moi, c'est la meilleure chose que j'aurais fait jusqu'ici", explique la jeune femme. Son deuxième EP est attendu le 6 septembre. En attendant, Girl in Red a dévoilé un premier extrait prometteur, I'll die anyway.
Girl in Red, samedi 24 août à 17h55 sur la scène Cascade
Suivez le live de Girl in Red sur France.Tv Culturebox
5Mahalia, future diva
A 12 ans, Mahalia commence à jouer sa musique sur des scènes "open-mic" de Leicester, ville anglaise dont elle est originaire. Alors grande fan d'Ed Sheeran, elle rencontre l'interprète de Shape of You en coulisses et lui tape dans l'oeil. Le chanteur fait alors la promotion de la fillette sur les réseaux sociaux
let me introduce you the amazing talent of @MahaliaMusic - http://t.co/P8gH20Id
— Ed Sheeran (@edsheeran) July 9, 2012
Et là, tout s'emballe. Les rêves de la petite Mahalia deviennent réalité. Un an plus tard, alors âgée de 13 ans, elle signe chez Asylum Records, le même label qu'Ed Sheeran. Aujourd'hui âgée de 21 ans, elle a déjà sorti plusieurs EP et un album intime, Diary of Me, paru en 2016. Son deuxième album, Love and Compromise, sortira le 6 septembre. L'Anglaise aux origines jamaïcaines pourrait donc profiter de son concert à Rock en Seine pour présenter de nouveaux titres au public.
Entre diva de la soul et prêtresse du RnB, Mahalia s'inscrit dans la lignée d'artistes comme IAMDBB ou encore Jorja Smith, dont elle a assuré la première partie. Mais la jeune femme à la voix puissante et légèrement cassée cite comme inspiration principale sa compatriote Amy Winehouse. Comme son idole, elle chante compose, écrit et joue également. Une artiste complète et prometteuse à ne pas rater.
Mahalia, samedi 24 août à 19h45 sur la scène des Quatre Vents
Suivez le live de Mahalia sur France.tv Culturebox
6Celeste, la tête dans les étoiles
Encore une Britannique au firmament de cette sélection. Elle s'appelle Celeste, est née à Los Angeles, mais a grandi à Brighton (Grande Bretagne) avec sa mère anglaise. Son enfance est bercée par la soul d'Aretha Franklin et le jazz de Billie Holiday. Plus tard, elle découvre les Destiny's Child et Solange, la soeur de Beyoncé. Très tôt, Celeste apprend le violon, et chante. Elle travaille sa voix quotidiennement à l'église, et on peut dire que c'est une bonne école. Sa voix digne de celle d'une diva soul lui vaut souvent des comparaisons avec la grande Amy Winehouse.
Dans ses morceaux soul aux accents jazzy, Celeste envoûte, par son timbre sombre, puissant et ses textes poétiques. D'abord repérée par Bank Holiday Records - le label britannique créé par Lily Allen - elle signe ensuite chez Polydor, qui distribue son deuxième EP, Lately. Le titre est tiré d'un de ses morceaux les plus puissants : un tube sobre et langoureux, mené par une ligne basse efficace qui glisse sous sa voix envoûtante.
De quoi inciter à aller jeter une oreille du côté de la scène Cascade. Avec sa voix de déesse, Celeste pourrait bien nous emmener planer auprès des étoiles.
Celeste, samedi 24 août à 16h15 sur la Scène Cascade
7Alice Merton, machine à tubes
Si son nom n'évoque peut-être pas grand chose à certains, ses tubes n'ont pourtant échappé à personne. Avec No Roots, qui se place en tête des charts français et cumule près de 200 millions de vue sur Youtube, la jeune chanteuse germano-britannique a fait danser aux quatre coins du globe.
Née en Allemagne, cette interprète et compositrice grandit entre le Canada et le Royaume-Uni. Aujourd'hui basée à Berlin, elle livre un son pop-rock constitué simplement d'une basse dansante, d'une batterie frétillante et de sa voix chaude et puissante. Au début de l'année 2019, elle sort son premier album, Mint, sur son propre label Paper Plane Records, créé sur mesure avec son manager pour assurer sa liberté artistique. Elle a aussi réalisé plusieurs de ses clips. Indépendante et surdouée, cette artiste a tous les atouts pour séduire Rock en Seine.
Alice Merton, vendredi 23 août à 16h00 sur la Scène Cascade
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