Ringer, Armanet et Sanson assurent en ouverture du Printemps de Bourges
Cette année, le festival berruyer a décidé de jouer la carte de la parité chez les artistes invités en proposant une affiche mixte. Quelque 7000 personnes ont rempli le chapiteau. Ils étaient d'abord venus voir Véronique Sanson, qu'ils ont accueillie en chantonnant un "joyeux anniversaire" de circonstance pour ses 69 ans. Souvent émue, elle les a remerciés par ses tubes intemporels, tels "Amoureuse", "Vancouver" ou "Ma révérence" en rappel qui ont été manifestement plus appréciés que les titres de son dernier opus "Dignes, dingues, donc...". Accompagnée par un big band, dont le trompettiste Steve Madaio - "qui m'a sauvé la vie" dit-elle en le présentant au public -, Véronique Sanson a parfois eu du mal à retenir ses écarts de voix debout micro en main mais dès qu'elle était assise au piano, la magie opérait de nouveau.
Avant elle, Catherine Ringer a offert une heure de grande facture aux spectateurs, à qui elle présentait son dernier opus "Chroniques et fantaisies". Ils ont mis un peu de temps à suivre la chanteuse qui possède pourtant de grandes chansons en son nom propre, comme ce "Tristessa" qu'elle interprète drapée comme une veuve sicilienne. Sont vite venus les tubes des Rita Mitsouko qu'elle formait jusqu'en 2007 et la disparition de son compagnon Fred Chichin : "Alors c'est toi" dans une version électro-psychédélique, "Le petit train" et "Marcia Baila". Et son rappel fut une reprise aux larmes de "Pars" de Jacques Higelin récemment disparu, et l'incontournable hymne Andy.
Juliette Armanet a également raflé les suffrages en début de soirée. Pourtant, ouvrir pour Catherine Ringer et Véronique Sanson "l'intimidait". Mais la pétillante chanteuse a relevé le défi. Elle a déboulé sur scène dans son costume argenté brillant. Après avoir débuté, assise au piano, par "Manque d'amour", puis Juliette Armanet a demandé "à ceux que ça intéresse" de se lever de leurs chaises. "Ca fera des histoires mais un peu de vie, c'est bien aussi." "L'indien", son hit groovy et dansant lui a donné raison. Sa voix, ses sourires, ses clins d'oeil ont fait le reste pendant les 45 minutes de son concert, avec en point d'orgue "L'amour en solitaire" qu'elle a fait partager avec intensité.
Nyssen en visite mercredi
Au programme musical du jour, les femmes derrière le micro se nommeront Jeanne Added, désormais en solo mais avec toujours autant d'énergie, la jeune violoncelliste et chanteuse brésilienne Dom La Nena ou la délicate chanteuse belge Mélanie De Biasio.
Les hommes seront un peu en retrait, mais Rag'n'Bone fera tout de même entendre sa forte voix blues et le prometteur Tamino, sur lequel plane l'ombre de Jeff Buckley, pourrait bien être un des chocs du festival.
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