Vidéo Dans "Banlieusards", Kery James affiche une banlieue plus humaine
Donner une autre image de la banlieue, c'est l'ambition du film "Banlieusards" de Leïla Sy et Kery James. Brut a rencontré le rappeur. Voici son message.
Le drame français "Banlieusards" réalisé par Kery James et Leïla Sy suit trois frères issus d'une banlieue sensible de la région parisienne. À travers son long-métrage, Kery James a voulu traiter d'une réalité souvent mise de côté. "Le cinéma français a tellement mis de côté une partie de la population", pointe le rappeur. Avec Banlieusards, Kery James espère ainsi apporter sa pierre à l'édifice. "Ce que j'ai essayé de faire avec le film, c'est de nous apporter une humanité qu'on nous a souvent volé", confie-t-il. Pour lui, il faut arrêter d'attendre des autres qu'ils mettent la population vivant en banlieue en lumière. "C'est à nous de le faire", lance Kery Kames.
On a beau avoir de l'argent, dans cette société, en France, on ne devient pas blanc pour autant. Il y a toujours un moment où l'on peut être ramené à notre réalité, à notre couleur, à notre origine.
Kery Jamesà Brut.
Pour Kery James, il faut arrêter de stigmatiser les banlieues et de faire des quelques cas de délinquance, une généralité. "La plupart des jeunes de la banlieue sont des étudiants qui veulent s'en sortir, ou des travailleurs…", expose-t-il. Selon le rappeur, la violence n'est pas une tare propre aux banlieues : "Tout le monde n'est pas capable d'être violent, de se battre."
Enfin, Kery James confie être, encore aujourd'hui, confronté à des situations révélatrices d'un certain malaise. Si le rappeur est conscient d'être davantage respecté que le contraire, notamment grâce à sa notoriété, il lui arrive de sentir que "les choses sont encore difficiles".
Le film est disponible sur la plateforme de streaming Netflix depuis le 12 octobre.
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