Rock en Seine 2017 : la pop excentrique des Lemon Twigs ressuscite les années 60
Le look des deux new-yorkais ne passe pas inaperçu. Vestes en velour, couleurs flashy, pantalons pattes d’eph’, coupes de cheveux androgynes… les frères D’Addario travaillent leur style anachronique en toute circonstance. On a peine à croire qu'ils sont nés aux Etats-Unis, tant ils ont l’allure des groupes "So British" des années 60/70 comme les Beatles ou les Kinks.
L'album "Do Hollywood" enregistré sur du matériel vintage
Une nostalgie que l’on retrouve jusque dans leur musique : leur premier album "Do Hollywood" (2016) a tout d’un d’un Objet Musical Non Identifié. Le titre qui ouvre l’opus, "I wanna prove to you", donne le ton : franchement décalé, tant sur la mélodie, d’un autre temps, que sur le clip.Michael et Brian aiment se déguiser, se travestir pour affirmer leur univers surréaliste et psychédélique, pleinement assumé dans les clips de "Those words" et "As long as we’re together".
Au moment de la sortie de cet album, les Lemon Twigs ont impressionné par la virtuosité de leurs harmonies musicales, et la maitrise d’un style dont ils n’ont pas connu le faste du fait de leur jeune âge. Une prouesse qui ne doit rien au hasard : Michael et Brian ont travaillé dur pour rendre cet hommage érudit au glam rock. A commencer par un savoir-faire qui s’est perdu depuis : l’enregistrement sur les bandes magnétiques 8-pistes, démocratisé par les Beatles et les Beach Boys à la fin des années 60.
Un père musicien, des rôles à Broadway
Une passion sans doute héritée de leur père, Ronnie d’Addario, pop star amateur qui avait tenté de percer au milieu des années 70 avec un album "fait maison" grâce à la technologie 8 pistes. La musique, Michael et Brian baignent donc dedans depuis tout petits. La batterie à 5 ans pour Brian, la guitare à 7 pour Michael, mais aussi des rôles dans des comédies musicales à Broadway.Pour en arriver là, les frangins D’Addario ont aussi pu compter sur l’aide précieuse de Jonathan Rado, la moitié du groupe californien de rock indé Foxygen, connu pour son excentricité et ses inspirations 60’s. C’est d’ailleurs Rado qui leur a permis d’enregistrer "Do Hollywood" dans son studio, le tout en à peine 12 jours, pendant les vacances scolaires... Forcément, puisque Michael n'avait que 16 ans à l'époque !
Un EP avec 6 inédits pour fin septembre
En attendant un second opus déjà en préparation (qui devrait s'appeler "Go to School"), les Lemon Twigs sortent un nouvel EP, "Brothers of Destruction", le 22 septembre. Six chansons avaient survécu aux sessions d’enregistrements de "Do Hollywood" sans apparaitre sur l'album. Michael et Brian ont donc tenu à les enregistrer chez eux, sur leur fameux 8 pistes. Le morceau "Night Blood" est déjà disponible à l’écoute, et ça fait saliver pour la suite.Les fans reconnaîtront parmi ces 6 titres des airs déjà entendus lors des lives du groupe, comme "Why didn't you say that ?" ou "So Fine", joués cette année lors de concerts aux Etats-Unis et en Angleterre. Nul doute que les Lemon Twigs joueront ces inédits dimanche à Rock en Seine, pour le plus grand bonheur des festivaliers.
The Lemon Twigs sont en concert à Rock en Seine Dimanche 27 août à 19h50 sur la Scène de l'Industrie.
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