Un "Ring" complet à Paris pour le bicentenaire de la naissance de Wagner
Le prologue de ce cycle de quatre opéras, dirigé par le directeur musical de l’Opéra Philippe Jordan, a déroulé son ouverture mythique sur un accord de mi bémol majeur sur 137 mesures. L’onde sonore, d’abord à peine perceptible, se déploie en vagues et courants, figurant l’aube de l’humanité.
Les applaudissements nourris du public, ponctués de nombreux "bravo", ont pu réjouir le chef d'orchestre, après un "Carmen" égratigné par la critique.
Le livret de l'Or du Rhin a été écrit par Wagner (1813-1883) à la fin de la fameuse tétralogie, inspirée de la mythologie germanique, qui l'a absorbé plus de 20 ans. Prologue des trois journées qui forment le cycle de "L'Anneau du Nibelung", il raconte le monde d'avant les hommes, où les dieux et géants se disputent le pouvoir. Le vol de l'or du Rhin par le nain Alberich, pour fondre l'anneau de la toute puissance, signe la fin de l'équilibre originel.
La partition brillante fait naître près du tiers des leitmotive qui seront repris ensuite dans "La Walkyrie ", "Siegfried " et "Le Crépuscule des Dieux ".
Les lumières, certains aspects de la mise en scène et la distribution ont partiellement changé depuis la première production de ce "Ring" à l'Opéra de Paris en 2010, dont la mise en scène de l'Allemand Günter Krämer s'était attiré des huées.
La mezzo française Sophie Koch incarne toujours avec bonheur Fricka et Peter Sidhom Alberich, et dans le rôle de Wotan, Thomas Johannes Mayer a remplacé Falk Struckmann qui chantait en 2010.
Six représentations de "L'Or du Rhin" sont prévues entre le 29 janvier et le 12 février. L'Opéra de Paris donne successivement les quatre volets d'ici juin, avant de les regrouper lors d'un festival sur 4 jours, du 18 au 26 juin.
Les représentations de Sigfrid, le 3 ième volet, vont commencer le 21 mars. Un reportage de Maud de Bohan, Pierre Pachoud, Pierric Guennegan et Jean-Pascal Maujard
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