Cet article date de plus de neuf ans.
La justice réintégre le directeur de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne
Le directeur général de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, Vincent Bergeot, licencié pour faute, doit être réintégré dans ses fonctions rapidement. C'est ce qu'a ordonné jeudi le juge des référés du tribunal administratif de Lyon. La ville a prévu d'engager un recours devant le Conseil d'Etat.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Réintégration ordonnée "d'ici 5 jours"
Dans son jugement rendu mercredi soir, mais publié jeudi, le tribunal suspend l'exécution du licenciement disciplinaire de Vincent Bergeot jusqu'à ce qu'il soit statué, au fond, sur le recours en annulation de cette décision.
Le juge administratif enjoint le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (UMP), de le réintégrer dans ses fonctions de directeur général et artistique de l'institution culturelle stéphanoise, "dans le délai de cinq jours à compter de la notification de l'ordonnance, sous astreinte de 100 euros par jour de retard".
La ville de Saint-Etienne a annoncé jeudi qu'elle allait "engager un recours devant le Conseil d'Etat, tout en respectant, dans l'attente, la décision du juge des référés".
Deux autres cadres déjà réintégrés
La même juridiction a déjà ordonné en décembre la réintégration du secrétaire général de cet Opéra Théâtre, David Camus, puis en janvier de sa directrice de production, Sophie Platret, également mis à l'écart de leur emploi pour motifs disciplinaires. M. Camus a négocié depuis un départ transactionnel. Mme Platret va quant à elle être licenciée économique, après la suppression de son poste lors du conseil municipal du 2 février.
Vincent Bergeot a souligné jeudi dans un communiqué, qu'"à ce jour toutes les actions en justice entreprises par les cadres dirigeants évincés de ce théâtre ont été gagnées (par eux)", ajoutant que "des élus stéphanois auront bientôt à répondre d'une plainte en diffamation, dans la même affaire".
L'opposition de gauche dénonce les méthodes du maire de Saint Etienne
Le groupe d'opposition municipale présidé par le sénateur de la Loire et ex-maire PS de Saint-Etienne, Maurice Vincent, déclare pour sa part qu' "une fois de plus la ville de Saint-Etienne est désavouée par la justice dans le pathétique dossier de l'Opéra Théâtre (...) le seul de France doté de cadres rémunérés sans affectation opérationnelle et de... deux directeurs !".
"En réalité, c'est encore une fois la méthode de Monsieur Perdriau qui est réprouvée. Une méthode brutale, autoritaire, inefficace et de surcroît coûteuse, que nous avons dénoncée dès le début", poursuit l'opposition de gauche.
Un nouveau directeur a été recruté en janvier
Fin janvier, Eric Blanc de la Naulte avait annoncé avoir été recruté pour trois ans à la tête de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, dont il assurait l'intérim depuis juin dernier, après la suspension suivie du licenciement de Vincent Bergeot.
Le nouveau directeur général avait déjà travaillé comme directeur adjoint, puis responsable par intérim, de cette institution, entre 2002 et 2009, avant d'en être licencié pour faute, par la précédente municipalité socialiste.
Dans son jugement rendu mercredi soir, mais publié jeudi, le tribunal suspend l'exécution du licenciement disciplinaire de Vincent Bergeot jusqu'à ce qu'il soit statué, au fond, sur le recours en annulation de cette décision.
Le juge administratif enjoint le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (UMP), de le réintégrer dans ses fonctions de directeur général et artistique de l'institution culturelle stéphanoise, "dans le délai de cinq jours à compter de la notification de l'ordonnance, sous astreinte de 100 euros par jour de retard".
La ville de Saint-Etienne a annoncé jeudi qu'elle allait "engager un recours devant le Conseil d'Etat, tout en respectant, dans l'attente, la décision du juge des référés".
La même juridiction a déjà ordonné en décembre la réintégration du secrétaire général de cet Opéra Théâtre, David Camus, puis en janvier de sa directrice de production, Sophie Platret, également mis à l'écart de leur emploi pour motifs disciplinaires. M. Camus a négocié depuis un départ transactionnel. Mme Platret va quant à elle être licenciée économique, après la suppression de son poste lors du conseil municipal du 2 février.
Vincent Bergeot a souligné jeudi dans un communiqué, qu'"à ce jour toutes les actions en justice entreprises par les cadres dirigeants évincés de ce théâtre ont été gagnées (par eux)", ajoutant que "des élus stéphanois auront bientôt à répondre d'une plainte en diffamation, dans la même affaire".
L'opposition de gauche dénonce les méthodes du maire de Saint Etienne
Le groupe d'opposition municipale présidé par le sénateur de la Loire et ex-maire PS de Saint-Etienne, Maurice Vincent, déclare pour sa part qu' "une fois de plus la ville de Saint-Etienne est désavouée par la justice dans le pathétique dossier de l'Opéra Théâtre (...) le seul de France doté de cadres rémunérés sans affectation opérationnelle et de... deux directeurs !".
"En réalité, c'est encore une fois la méthode de Monsieur Perdriau qui est réprouvée. Une méthode brutale, autoritaire, inefficace et de surcroît coûteuse, que nous avons dénoncée dès le début", poursuit l'opposition de gauche.
Un nouveau directeur a été recruté en janvier
Fin janvier, Eric Blanc de la Naulte avait annoncé avoir été recruté pour trois ans à la tête de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, dont il assurait l'intérim depuis juin dernier, après la suspension suivie du licenciement de Vincent Bergeot.
Le nouveau directeur général avait déjà travaillé comme directeur adjoint, puis responsable par intérim, de cette institution, entre 2002 et 2009, avant d'en être licencié pour faute, par la précédente municipalité socialiste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.