Fabrice Di Falco : une voix d'ange

Masculin-féminin et éclectique. Voilà de qui pourrait définir le chanteur soprano Fabrice Di Falco. Né en 1974, d'un père d'origine italienne et d'une mère antillaise. Il assume parfaitement les métissages. Aujourd'hui, il navigue entre l'opéra baroque (Orfeo et Euridice de Gluck), l'opéra contemporain (Les quatre jumelles), le spectacle "Le souffle du vent" et des récitals. Ses références sont Maria Callas pour son extraordinaire théâtralité et la cantatrice noire Barbara Hendricks. Une révélation à double titre. Elle prouve au jeune antillais qu'un noir peut chanter autre chose que du zouk, du gospel, de la salsa et des musiques exotiques et même qu'on peut être noir et chanter du classique. Ensuite parce qu'elle est la première à remarquer la particularité de sa voix. En 1992, la cantatrice est en concert à Fort-de-France, elle accepte de le rencontrer et  de l'auditionner. C'est ainsi que à l'âge de 20 ans, il intègre la classe de Liliane Mazeron au conservatoire de Boulogne-Billancourt. Dès le début de sa carrière les rôles qu'il interprète dans la musique contemporaine sont des rôles androgynes. Dans Les Nègres de Michael Levinas, il est déjà entièrement déguisé en femme et il l'est encore au Théâtre Sylvia Montfort et à l'Opéra de Massy quand il interprète l'une des Quatre jumelles d'après Copi. Le sultan d'Oman est tombée sous le charme de sa voix. Il est même devenu le chanteur officiel du sultan. Fabrice Di Falco serait-il devenu le Farinelli d'un roi du pétrole ? Le soprano répond que c'est une histoire d'amitié qui s'est tissé entre lui et le sultan Qaboos Bin Said Al Said, grand amateur de musique classique.
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