Cet article date de plus d'un an.

"Et pour un instant, elle redevenait Maria" : retour sur les traces de La Callas à Milan, pour les 100 ans de la naissance de la cantatrice

Samedi, Maria Callas aurait eu 100 ans. La cantatrice grecque a notamment marqué l'histoire de la Scala de Milan, où elle a connu ses plus grands succès.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
De gauche à droite : Luchino Visconti, Maria Callas, Giovanni Battista Meneghini et Franco Corelli lors de l'inauguration de la saison lyrique à la Scala de Milan le 7 décembre 1954. (LEEMAGE VIA AFP)

Le 2 décembre 2023 marquera les 100 ans de la naissance de Maria Callas. De nationalité grecque, la cantatrice a vu le jour à New York de parents imigrés, et vécu ses derniers instant à Paris jusqu'à sa mort prématurée en 1977, à l'âge de 53 ans. Mais c’est à la Scala de Milan, entre 1950 et 1961, qu’elle a connu ses plus grands succès. Retour sur les traces de la soprano, dans la ville qui l’a faite star.

Dans la salle de la Scala à quelques heures d’un spectacle, les techniciens s’affairent sur scène devant 2 000 fauteuils vides. Donatella Brunazzi dirige le musée du théâtre de la Scala. Depuis une loge face à la scène, elle désigne le "point Callas". "C'est sur la gauche un peu à l'avant, explique-elle. C'est le point qu'elle préférait, d'où la voix retentissait au mieux et se répendait dans la salle. Je pense que c'était plutôt sa voix qui avait cet effet magnétique."

Les soirées milanaises, après les concerts à la Scala

Les années milanaises, ce sont aussi les fins de soirées après le spectacle. Anna Rita Briganti vient de publier une biographie de Maria Callas. En parcourant le quartier, elle nous raconte cet "après Scala", quand la star est accompagnée de son mari et impressario, Giovanni Battista Meneghini. "Elle marche, ses fans la suivent, Meneghini récupère les bouquets de fleurs, décrit-elle. Elle est suivie… Imaginons… Par Luchino Visconti ou Francesco Zeffirelli, et tout le monde va dîner. Nous sommes entrés dans le salon couvert de la ville, galerie Vittorio Emmanuele. Dans ces grands restaurants élégants, autour de grandes tablées, les mondes du cinéma, de l'opéra, du théâtre, la haute bourgeoisie. Et pour un instant, elle redevenait Maria."

Pour ses soirées dans la ville de la mode, Maria avait une couturière, Biki. La maison a fermé aujourd’hui mais une des expositions du centenaire en ravive le souvenir, parmi une collection de photos de Callas. "Dans l'atelier de Biki, s'habillaient toutes les femmes, de la bourgeoisie mais aussi de la noblesse milanaise, raconte Barbara Costa, responsable des archives historiques de la banque Intesa San Paolo. Cela signifiait être arrivé au sommet su succès, y compris d'un point de vue social." De la maison de Callas à Milan ne reste plus qu’une plaque souvenir… Mais c’est dans toute la ville que le nom de Callas est gravé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.