Avec Fidelio, Beethoven célèbre le triomphe de l'amour et de la fidélité à l'Opéra de Dijon
Saviez-vous que Fidelio est le seul opéra écrit par le compositeur Beethoven ? L'Opéra de Dijon propose de découvrir cette œuvre unique, accompagnée par des artistes de la région : l'Orchestre Dijon-Bourgogne, le Chœur de l’Opéra de Dijon et la Maîtrise de Dijon.
Chanté dans la langue de Goethe, cet opéra, qui a pour décor une prison américaine de nos jours, est un défi pour le metteur en scène Cyril Teste et sa collaboratrice artistique, Céline Gaudier. "Il s'est dit qu'il allait déplacer l'univers carcéral dans un univers qu'on connaît tous, qui éveillent notre imaginaire et avec lequel on a des points d'accroche assez fort. Avec tous les films qu'on voit, on a une vision assez claire de ce qu'est une prison."
Cette histoire d'emprisonnement arbitraire a été écrite sous la révolution française puis transposée par le compositeur allemand en Espagne. Le musicien s'enflamme alors pour les idéaux de liberté et de fraternité. Son unique opéra sera la preuve éclatante de ses convictions politiques et témoignera du rôle social que la musique doit remplir. "C'est le Beethoven humaniste, que nous, musiciens, on connaît très bien à travers toutes les symphonies qui ont un message fort, Fidelio est un concentré de tout ça", résume Adrien Perruchon, le directeur musical.
Un hymne sur le pouvoir de l'amour
Cet opéra raconte l'histoire de Florestan enfermé sur ordre du gouverneur dans une prison d'État. Son épouse, Leonore va tout faire pour le libérer. Elle se déguise en homme sous le nom de Fidelio et devient gardienne de prison. Ce rôle fort et complexe est interprété par la soprano irlandaise Sinead Campbell Wallace pour la cinquième fois. "C'est un rôle sur lequel j’aime toujours revenir. Ce personnage féminin est si fort, si déterminé. Elle est pleine d’intégrité, pleine de combat. Jouer ce genre de femme est toujours un rêve", raconte Sinead Campbell Wallace.
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