Aurélie Filippetti ne veut pas laisser tomber le projet Philharmonie de Paris
Comme un député lui demandait si les engagements de l'Etat et de la Ville de Paris sur ce dossier seraient tenus, la ministre a affirmé qu'"il ne saurait être question de laisser partir à vau-l'eau un projet extrêmement important et structurant pour la filière musicale, pour l'affirmation de la place de Paris comme un grand lieu symphonique". Le coût total de ce projet qui prévoit de donner à Paris, dans le XIXe arrondissement, une grande salle symphonique, a fortement augmenté et se monte désormais à 387 millions d'euros. L'ouverture a été repoussée au dernier trimestre 2014. "Aujourd'hui, le gros oeuvre est sorti de terre. Il est tout à fait logique de le mener à bien", a souligné la ministre.
"Il y a un surcoût qui est effectivement de 50 millions qui sera donc assumé à parité par l'Etat et par la Ville de Paris", a indiqué la ministre. "Evidemment, le conseil régional d'Ile-de-France doit participer à hauteur de 20 millions d'euros au financement de la Philharmonie", selon elle. "Il est important que ce projet soit un succès car il porte une ambition très forte en matière d'éducation artistique et culturelle", a-t-elle dit. "Cette ouverture sur l'Est de Paris et sur la banlieue parisienne est un précieux atout dans notre politique en faveur de la démocratisation de l'accès à la musique classique", a-t-elle ajouté.
Le budget de fonctionnement de la Philharmonie sera "à peu près de neuf millions d'euros pour l'Etat - pas beaucoup plus que ce que nous payons aujourd'hui pour la salle Pleyel - et neuf millions pour la Ville de Paris", a indiqué Mme Filippetti. Les recettes propres devront être de 15 millions d'euros dont 9 millions de billetterie et 6 de mécénat, a-t-elle ajouté. "Nous devons tous être mobilisés pour assurer le succès de la saison 2014/2015 de la Philharmonie", a-t-elle relevé.
Un projet ambitieux
La Philharmonie de Paris, lancée par Jacques Chirac, reprise par Nicolas Sarkozy et confirmée par le ministère de la Culture, a suscité l'inquiétude de la mission "Culture" de la commission des finances du Sénat, dans un rapport présenté par Yann Gaillard (UMP, Aube). "Plus encore que son lieu d'implantation, c'est le dimensionnement très ambitieux du projet qui ne laisse pas d'étonner" (salle de concert de 2.400 places, 6 salles de répétitions, dix studios, foyer, salle polyvalente de 200 places, lieu d'exposition, restaurant...), selon le rapport.
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