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One Direction : "Sans Zayn, ce n'est pas pareil"

Mercredi, l'un des membres du groupe de pop One Direction a annoncé son départ. La décision plonge la communauté de fans dans l'émoi.

Article rédigé par Valentin Graff
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des fans de One Direction portent des portraits de leurs idoles sur des serre-tête (Zayn est le 3e en partant de la gauche), avant un concert à Manille (Philippines), le 21 mars 2015. (NOEL CELIS / AFP)

"Je me suis sentie mal. Très mal. J'ai beaucoup pleuré." Quand Myriam, 13 ans, a appris qu'un des cinq membres de One Direction quittait le groupe, elle s'est effondrée. "J'ai d'abord vu plein de statuts affolés sur Facebook, avant d'aller sur la page officielle et de lire le communiqué. Ça ne faisait que quelques minutes qu'ils l'avaient publié, raconte la jeune fille. J'ai réussi à me calmer grâce à mes amis du collège qui ont été extraordinaires."

Myriam est une "directioner" (le surnom des fans de One Direction, dérivé des "beliebers" de Justin Bieber). Elle appartient à une vaste communauté, forte de 23 millions d’abonnés sur Twitter et de 36 millions de fans sur Facebook. Depuis mercredi, cette communauté est en deuil. C'est ce jour-là que Zayn Malik, 22 ans, a choisi de quitter le groupe. Besoin de "se relâcher et [d’]avoir un peu de temps hors des feux des projecteurs" après une courte carrière commencée très jeune.

"Zayn, c'était mon modèle"

One Direction naît en 2010 au cours de l'édition britannique de l'émission de télé-réalité musicale "X Factor". A l'époque, Myriam a 9 ans. Elle est déjà embarquée dans l'aventure. "Je croyais déjà en eux, je savais qu’ils allaient réussir", balbutie-t-elle, la gorge encore nouée. Comme beaucoup de "directioners", elle se sent proche du groupe. Voilà quatre ans et demi qu'elle partage leurs joies et leurs peines en même temps que leurs tournées, via les réseaux sociaux. A tel point que sa passion la transforme. "Zayn, c’était mon modèle. Enfin… c'est toujours mon modèle. Au début de 'X Factor', il était un peu réservé, comme moi. Il m’a appris qu’être timide n’est pas un défaut mais une qualité." Grâce à lui, et grâce à la communauté de passionnés, Myriam est aujourd'hui moins renfermée. Elle s’est épanouie chez les "directioners".

Une telle proximité, tout artificielle qu'elle soit, rend encore plus difficile le départ de Zayn. Ce dernier a suscité un tel sentiment d’abandon que certains en conçoivent des pensées suicidaires. Un hashtag controversé a émergé sur Twitter, #cut4zayn ("tranche-toi les veines pour Zayn"). Camille, 16 ans et administratrice d'une page de fans sur Facebook, a dû dissuader une connaissance qui nourrissait de telles intentions. "Elle avait carrément évoqué le suicide, mais on a pu la dissuader en lui faisant comprendre que Zayn n’est pas mort, qu’il est encore là, raconte-t-elle. Certes, sans Zayn, ce n'est pas pareil, mais ce n'est pas la bonne solution."

Le début de la fin ?

Camille a créé cette page pour partager sa passion. "One Direction permet de s'évader. Quand j'écoute leurs albums, je me sens un peu mieux. Ils donnent de l'espoir, nous font nous sentir plus jolies." Elle a appris par une amie la nouvelle du départ de Zayn. Comme beaucoup, elle n’y a d’abord pas cru. "J’ai pensé à une blague pour le 1er avril qui approche, j’ai ri. Puis j’ai beaucoup pleuré, se souvient-elle. Zayn était mon préféré, je ne saurais pas expliquer pourquoi mais il est important pour le groupe. Son départ sonne comme le début de la fin."

Que le départ de Zayn mène à l'éclatement de One Direction, voilà la crainte de nombreux "directioners". Sur Twitter ou Facebook, ils jugent cette décision égoïste. Claire, du haut de ses 21 ans, a le recul nécessaire pour comprendre : "Vu les enjeux financiers pour lui et le groupe, sa décision est forcément très réfléchie, analyse-t-elle. C’est la pression qui l’a conduit à arrêter."

Bientôt diplômée, la jeune femme a conscience d’être un peu âgée pour aduler les "One D". Mais le groupe, son préféré, lui apporte toujours autant de réconfort en cas de coup de blues. "Dès que je suis déprimée, j’écoute leurs albums. Ça me rend heureuse, sourit-elle. Mais hier, la nouvelle m’a arraché quelques larmes. C’est la fin de quelque chose. Je pense qu'à quatre, ça ne durera pas." Qu'importe, même en solo, elle continuera de soutenir ses idoles. Myriam conclut : "Quoi qu'il arrive, je resterai directioner."

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