Musique : Jack White de retour avec un album solo difficile à cerner

Parfois, le trop se nourrit du pas assez. Avec Jack White, ces deux extrêmes se côtoient sans cesse, encore plus sur ce troisième essai en solo intitulé Boarding House Reach.

Car le fond de cet album est plus que louable : amoureux du blues, génie du rock, l'Américain s'est enfermé pendant des mois avec un enregistreur à bande, quelques vieux instruments et un ou deux carnets sur lesquels noter ses idées folles. Le résultat : un alliage rétro-futuriste sur lequel il organise tout, voix et musique.

C'est intéressant, oui... C'est aussi très touffu et déconcertant. Jack White part dans tous les sens, les notes détonnent, les guitares saturent, les claviers arrivent souvent. Il y a beaucoup d'idées mais on ne comprend finalement pas bien où il veut en venir. On a bien compris - depuis longtemps - que les White Stripes ne reviendraient pas, que ses multiples projets - en solo, avec The Dead Weather, avec son label Third Man Records... - étaient signe d'un élan créatif constant. Mais en solo, Jack White n'a pas encore créé cet album définitif qui l'assoirait aux côtés de ses idoles.

Jack White, Boarding House Reach (Third Man/XL Recordings). Album disponible. En concert les 3 et 4 juillet à Paris (Olympia), cet été aux festivals de Beauregard et aux Nuits de Fourvière à Lyon.

En concert à la Maison de la Radio, avec France Inter, le 29 mars.