Soft et K’koustik font entendre la voix de la Guadeloupe au New Morning
De la Guadeloupe, on a souvent l’image d’une carte postale : mer translucide et plage de sable fin. Une façade idyllique qui cache une réalité économique et sociale bien plus complexe. En musique c’est un peu pareil. Le souk porté et exporté depuis des années par des groupes comme Kassav, a un peu couvert la voix d’une musique plus traditionnelle, plus acoustique aux textes engagés.
Reportage : M. Méranville / Y. Bodin / J. Michaan / O. Pergament
C’est au début des années 2000 que Fred Deshayes crée Soft. Ce fils d’avocat, lui-même maître de conférence en droit public à l’université de Pointe-à-Pitre, a un sens aigu de l’histoire et de la justice. Des thèmes que l’on retrouve dans ses textes. En compagnie de ses deux acolytes Joël Larochelle (contrebasse) et Philip Sadikalay (saxophone) il prépare un nouvel album pour début 2017.
"Gwadloupéyen", est le titre phare du dernier album de K’koustik, "Son trasé". "Tras" en créole désigne un sentier, un chemin de traverse que n’ont pas hésité à emprunter les membres du quatuor (Joby Julienne, Jean-Marc Ferdinand, Alex Jabot et Fabrice Fanfant). Loin des autoroutes du zouk, le groupe - dont le nom s’inspire du ka (ou gwoka, un tambour traditionnel hérité des anciens esclaves) – chante, en créole, le passé, le présent et l’avenir de leur île.
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