Pascal Comelade met un terme à l'aventure du Bel Canto
Depuis trente-deux ans, le piano de Pascal Comelade fait bon ménage avec des instruments classiques - ou jazz - comme le saxophone et la clarinette, mais aussi tout un attirail d'instruments-jouets (piano-jouet, guitares en plastique, lapin-tambour), et d'objets détournés (hochet, ballon...).
Le répertoire, uniquement instrumental et plutôt joyeux, brasse tous les genres, du rock à la danse de salon et repose sur une majorité de reprises de standards.
"On n'a jamais répété"
"Ce qui caractérise le Bel Canto ? Il n'y a jamais eu de formation stable. On n'a jamais répété, on montait le répertoire le jour même du concert pendant qu'on faisait la balance. Et on a joué partout, vraiment partout : de la place du village au théâtre municipal en passant par la rue, le bar ou la Cité de la musique. Le seul endroit où on n'a pas joué, c'est en prison", résume auprès de l'AFP le pianiste natif de Montpellier, installé du côté de Céret, dans les Pyrénées-Orientales, et qui fête ses 60 ans le 30 juin.À Lyon, pour les adieux du Bel Canto Orquestra, dix-huit musiciens sont attendus sur scène samedi 27 juin pour présenter aux Nuits de Fourvière "une sorte de panaché" des quinze dernières années de cet "orchestre de bal pervers" né en 1983 à Montpellier avec le musicien Pierre Bastien et la chanteuse Cathy Claret.
Une envie de nouvelles aventures
Le "noyau dur des musiciens" vit désormais à Barcelone, ajoute son fondateur. Parmi les "multiples raisons" qui le poussent à mettre fin au Bel Canto, Pascal Comelade souligne son envie de se concentrer sur des collaborations avec d'autres groupes, comme il l'a fait tout récemment avec le groupe français Les Liminanas.Pascal Comelade souligne au passage la lourdeur des aspects matériels liés aux difficultés de faire vivre une formation de cette dimension: "Ça devenait difficile de réunir les gens, parce que tous ont des vies parallèles. Et puis il y a l'économie ; c'est très difficile aujourd'hui de se faire programmer dans les conditions qu'on demande. Mais ce n'est pas un drame !"
Le musicien, qui se voit comme "un musicien de blues, qui joue à l'instinct", a inspiré un big band japonais qui tourne depuis une quinzaine d'années à travers la planète, et baptisé "Les Pascals".
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