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Les Nuits de Fourvière : une soirée irlandaise referme une riche édition 2017

Pendant deux mois, les Nuits de Fourvière ont accueilli plus de 156.000 spectateurs. Samedi soir, le festival lyonnais a pris fin dans un éclat irlandais. Les 12 musiciens réunis ont fait vibrer le Grand Théâtre Romain au rythme de mélodies venues tout droit de l'île d'émeraude. Retour sur cette soirée enflammée.
Article rédigé par franceinfo - Coline Bastard (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le groupe "Atlan" aux Nuits de Fourvière
 (France 3 / culturebox / capture d'écran)

Le Groupe "Altan" c'est 30 ans de scène aux quatre coins du monde mais c'est surtout six musiciens-danseurs débordants d'énergie. Les Irlandais ont enchainé les pas de danse sur une cadence infernale et ont apporté à cette soirée leur grain de folie. Le jeune accordéoniste David Munelly et la légende irlandaise Paddy Keenan étaient sur scène. Ensemble, ils ont fait se lever les 4.200 spectateurs réunis. 

Reportage France 3 Rhône-Alpes : B. Tardy / P. Perrel / L. Sage

De nouvelles sonorités? 

Spécialiste des musiques traditionnelles irlandaises, Philippe Krüm retrace l'histoire de cette musique. Avant les années 70, l'Irlande représentait dans l'imaginaire commun le folklore, les belles images, bref, une "Irlande éternelle". Mais dans ces années-là, deux groupes ont révolutionné le genre et Paddy Keen, la légende du "uilleann pipe" (la cornemuse irlandaise) en faisait partie. Depuis, il est resté un mythe : "cette rencontre avec David Munelly est intéressante, il y a 40 ans David naissait et Paddy révolutionnait le style". 
Paddy Keenan et David Munelly
 (France 3 / culturebox / capture d'écran)

Un genre toujours vivant?

Le duo accordéon diatonique-cornemuse irlandaise a bien montré que la musique traditionnelle irlandaise était bien loin de s'éteindre. Cette musique ne cesse de passionner les nouvelles générations qui, tout en innovant, perpétuent la tradition. "En Irlande ces dix dernières années il y a eu une renaissance de la musique traditionnelle, de nombreux jeunes en jouent, ils apprennent les traditions mais cherchent aussi à inventer d'autres sonorités" explique l'accordéoniste David Munelly. 
 

Lancer de coussins à la fin du concert
 (France 3 / culturebox / capture d'écran)

Et c'est, une fois encore, dans une pluie de coussins que s'est achevée samedi soir l'édition 2017 des Nuits de Fourvière.

Le Cirque Plume trente fois à guichets fermés

La 72e édition du festival, qui s'est ouvert le 1er juin avec "Lamomali", l'aventure malienne de Matthieu Chedid, alias "M", au Grand théâtre antique, a enregistré 20.000 entrées de plus qu'en 2016, selon l'organisation. Une fréquentation en augmentation due au succès du Cirque Plume, qui a entamé sa dernière tournée avec "la Dernière saison" et qui s'est produit à guichets fermés trente fois pendant le festival, au domaine de Parilly.
Le taux de fréquentation est resté stable, à 84%. Sur le plan financier, le festival est à l'équilibre, comme les années précédentes.

Norah Jones, Les Insus, Isabelle Huppert

Au cours des 136 représentations théâtrales, humoristiques et musicales, la colline de Fourvière a vu se succéder, entre autres, Norah Jones, les Insus, Laurent Gerra ou encore Isabelle Huppert qui a prêté sa voix pour la première fois avec la lecture de textes de Sade.
Le festival a accueilli neuf créations ou premières françaises, dont la relecture du "Don Giovanni" de Mozart par l'Orchestra di Piazza Vittorio et "Jusque dans vos bras par" les Chiens de Navarre, spectacle interrogeant l'identité française.
Au total, plus de 12.000 spectateurs ont assisté aux manifestations en accès libre, dont certaines en partenariat avec l'Opéra de Lyon.
Parmi les éditions récentes du festival, 2015 avait été exceptionnellement bonne, avec 191.000 spectateurs au total.
 
 

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