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Le leader de Magic System nommé "ambassadeur des droits de l'Homme" à Abidjan

Salif Traoré, déjà nommé ambassadeur de l'Unesco en 2012, devra aider le gouvernement ivoirien à "faire accepter les normes et principes en matière de protection des droits de l'Homme".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le leader de Magic System, A'Salfo, à Abidjan le 23 août 2013.
 (ISSOUF SANOGO / AFP)

Salif Traoré, alias A'Salfo, le leader du groupe Magic System, a été nommé lundi 4 août "ambassadeur des droits de l'Homme" au côté de la chanteuse Dobet Gnahoré, pour aider à lutter contre "l'impunité" dans ce pays qui sort d'une longue crise meurtrière.

C'est le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly, qui les a officiellement désignés "ambassadeurs", "en reconnaissance de (leurs) engagements personnels", au cours d'une cérémonie à Abidjan. Il a déploré "les nombreuses atteintes aux droits de l'Homme qu'a connues la Côte d'Ivoire au cours de ces dernières années (...) liées à l'érection de l'impunité en système de gouvernance".

"Reconstruire" la Côte d'Ivoire

Devant les artistes visiblement émus, le ministre s'est dit persuadé que ces "deux icônes pourraient faire connaître et accepter les normes et principes en matière de protection des droits de l'Homme" dans le pays. "Ces ambassadeurs vont aider le gouvernement dans son noble projet de reconstruction de la Côte d'Ivoire sur la base de l'équité, de l'égalité et du respect des droits de l'Homme", a assuré M. Coulibaly.

Magic System est l'un des groupes stars de la musique ivoirienne depuis son tube "Premier Gaou". A'Salfo a été nommé en août 2012 "ambassadeur de bonne volonté" de l'Unesco pour ses messages en faveur de la paix. La chanteuse et percussionniste Dobet Gnahoré s'est dit investie d'une "grande responsabilité", affirmant avoir été "sensible tout le long de sa carrière aux droits des femmes et des enfants".

La décennie de crise politico-militaire ivoirienne a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Elles ont fait officiellement 3 248 morts, dont 1 452 imputés aux troupes fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo et 727 aux forces du chef de l'Etat Alassane Ouattara. La justice ivoirienne, de même que la justice internationale, n'ont jusqu'à présent poursuivi que des personnalités du camp Gbagbo, alimentant des accusations récurrentes de "justice des vainqueurs".

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