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João Bosco, un artiste majeur du Brésil de passage en France

Chanteur, guitariste, compositeur, João Bosco est l'un des grands noms de la MPB, la musique populaire brésilienne. Actuellement en tournée européenne, après un concert lundi en Corse, l'artiste se produit ce mercredi soir à Paris, au New Morning, dans le cadre du festival "All Stars" de la célèbre salle parisienne.
Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
João Bosco en concert à São Paulo en mars 2013
 (Lola Oliveira / Brazil Photo Press / AFP)

Depuis début juillet, les stars du Brésil semblent s'être donné le mot pour venir chanter en Europe, et donc en France... À Lyon, Arles, Vienne ou Paris, les amateurs ont pu applaudir Gilberto Gil, Caetano Veloso, Hermeto Pascoal, Seu Jorge... Et voilà maintenant le grand João Bosco.

Originaire de l'État du Minas Gerais, de père libanais, issu d'une famille de musiciens, João Bosco, qui a fêté ses 72 ans le 13 juillet, est l'un des grands song-writers de la scène brésilienne des 45 dernières années. Il a débuté la guitare à l'âge de 12 ans, puis suivi des études d'ingénieur avant d'être rattrapé par la musique, bercé par le jazz, la bossa nova, le tropicalisme... S'il a su fusionner toutes ces influences, il s'imposera aussi comme un sambiste virtuose et exubérant. À la fin des années 60, à Ouro Preto, João Bosco rencontre le poète et diplomate Vinícius de Moraes, partenaire et parolier historique d'Antônio Carlos Jobim. Ils écriront quelques chansons parmi lesquelles "Samba de Pouso".

Un partenariat capital avec Aldir Blanc

En 1970, João Bosco fait une rencontre artistique décisive avec l'écrivain, musicien et parolier carioca Aldir Blanc, qui s'illustrera également aux côtés du grand compositeur et guitariste Guinga. Ensemble, Bosco et Blanc cosigneront plus d'une centaine de chansons dont de futurs classiques de la MPB. Les textes poétiques, ironiques et percutants de Blanc, ciselés de manière à contourner la censure de la dictature militaire, font merveille. De grands artistes brésiliens, en tête desquels la chanteuse Elis Regina, que Bosco rencontre en 1972, puis, plus tard, Simone, reprennent les chansons du tandem. "O bêbado e a equilibrista" figure parmi les plus grands succès de João Bosco et Aldir Blanc.
Elis Regina a largement contribué à faire décoller la carrière du chanteur en reprenant la chanson "Dois pra lá, dois pra cá" et deux autres titres du tandem Bosco/Blanc dans un album sorti en 1974, puis dans d'autres disques. Parmi les chansons les plus marquantes du partenariat avec Aldir Blanc, on citera aussi "Rancho da Goiabada" (1976).
En tournée pour fêter ses 45 ans de carrière, mais aussi présenter son dernier album, "Mano que zuera", sorti à l'automne 2017, João Bosco s'est produit lundi lors du festival des Nuits de la Guitare, à Patrimonio (Haute-Corse) avec son compatriote et complice Hamilton de Holanda, géant du bandolim, la mandoline brésilienne. Sur la vidéo d'archive ci-dessous, on a une idée de ce que les bienheureux qui se trouvaient là-bas ont pu savourer.
João Bosco en concert à Paris
Mercredi 25 juillet 2018 au New Morning, festival "All Star", 21h30
João Bosco (Guitare, Voix)
Ricardo Siveira (Guitare)
João Baptista (Basse)
Kiko Freitas (Batterie)

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