Reportage : Annie Alamarcha, Sylvie Garat, Christian Herregods Précurseur de la world music, le poète et chanteur berbère Idir (de son vrai nom Hamid Cheriet) est un homme discret. C’est aussi un artiste rare : en quarante ans de carrière, il a enregistré peu d’albums, cinq au total. Le dernier, sobrement intitulé « Idir » est sorti en 2013. Un album que l’on doit à sa maison de disque : « C’est elle qui m’a sollicité. Je me suis donc mis au travail » explique ce fils de berger qui se destinait à une carrière de cadre dans l’industrie pétrolière en Algérie. « Quand je n’ai rien à dire autre que moi, je me tais » ajoute Idir. Mais cette parole rare fait aussi sa valeur. Idir est un artiste engagé qui défend aussi la culture de sa Kabylie natale. Il est en tournée jusqu’en octobre 2013 à travers la France. Electro Keita Quant à Salif Keita, à 64 ans , il est toujours l’ambassadeur de la musique malienne. En tournée mondiale, il va passer l’été sur les routes de France jusqu’au 2 août avec son album « Talé » (« personnel » en bambara) sorti en 2012 et qui est né d’une rencontre avec le compositeur français Philippe Cohen-Solal, membre du Gotan Project. Quatre nuits, quatre couleurs musicales Après une nuit world avec Idir et Salif Keita, les Nuits d’Istres proposeront le 4 juillet une nuit hip-hop avec IAM, puis le 6 une nuit contemporaine avec le père de la musique électroacoustique Pierre Henry. Ce soir là, le compositeur fêtera devant un public limité à 600 personnes, les 45 ans de son œuvre, “l’Apocalypse de Jean“. Ce sera l’unique représentation en France. Enfin, le 9 juillet, c’est Mika qui refermera cette 21ème édition avec une Nuit pop