Electrique et subtile, Rokia Traoré en disque et en tournée
Rokia Traoré n'a publié que deux disques depuis "Bowmboï" en 2003. Avant de revenir à Paris le 11 octobre pour un concert au Trianon, elle écumera en juillet/août les festivals en France. Depuis que son jeune talent a été récompensé du Prix Découvertes RFI en 1997, elle s'est imposée comme une artiste majeure de son pays, grâce à ses qualités vocales, ses choix artistiques, son caractère et sa ténacité.
Sur ses trois premiers albums, plutôt acoustiques, cette fille de diplomate, issue d'une famille noble de l'ethnie bamadang au nord-ouest du Mali, unissait les musiques traditionnelles maliennes, dont elle mettait en avant la richesse instrumentale. Elle avait fait preuve d'ouverture, en invitant par exemple sur "Bowmboï", troisième disque, le Kronos Quartet, quatuor à cordes classique. Le suivant, "Tchamantché", marquera une franche ouverture au rock. Elle se confirme dans "Beautiful Africa", mais de manière plus subtile: ce disque, enregistré à Bristol, est de la musique traditionnelle sur des riffs de guitares électriques. Rokia Traoré, qui vit entre Amiens et Bamako, est aussi une artiste engagée, qui aborde dans ses chansons, d'une voix douce et ranche, des sujets en prise directe avec la société malienne, ses verrous et ses interdits.
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