Edmony Krater, le musicien guadeloupéen qui a converti Montauban au "gwoka"

Le musicien guadeloupéen Edmony Krater est devenu au fil du temps l'ambassadeur du "gwoka", cette musique bâtie sur les sonorités de tambour "ka". Installé à Montauban, il partage son art dans des ateliers et sort un nouvel album J'ai traversé la mer chez Heavenly & Sweetness le 27 mars.

Reportage :  Nathalie Sarfati / Massimo Bulgarelli / Daniel Quellier / Fred Martinvalet 

Cela fait un quart de siècle qu'Edmony Krater a choisi de s'installer à Montauban. Vingt cinq ans que le musicien guadeloupéen fait partager sa passion pour le gwoka, avec un tel enthousiasme que cette musique de son île natale est entrée au conservatoire de la ville. C'est là qu'il apprend à ses élèves à dompter le rythme des tambours ka aux sonorités si différentes.

Je suis toujours resté sensible à ce son, cette musique qui a emmené les esclaves. Je me suis dit : il faut dépasser tout ça et faire un travail en profondeur. Pour moi c'était très important que ça passe par la transmission.

Edmony Krater

Edmony Krater a su tellement bien partager sa passion qu'il a convaincu les élus de la cité du Lot-et-Garonne de créer le premier festival de gwoka en France métropolitaine. Celui de 2020 est prévu le 8 août prochain. Pour l'occasion, Edmony Krater travaille sur une nouvelle création avec Patricia Venissac, professeure de percussions au conservatoire, heureuse d'embarquer sur ce projet : "Cela m'a sortie de mon carcan classique et apporté l'obligation de savoir réagir à l'imprévu et à la créativité".

Alors que sort son nouvel album, un conte musical d'Edmony Krater dédié au gwoka, Tambou (Seuil jeunesse, 2001), a été réédité.

"J'ai traversé la mer" d'Edmony Krater sortie prévue le 27 mars chez Heavenly & Sweetness.