: Vidéos #MeToo, Hillary Clinton, consécration de Bruno Mars : ce qu'il faut retenir des Grammy Awards
Le chanteur américain Bruno Mars a récolté trois des quatre trophées majeurs de la cérémonie des Grammy Awards à New York, coiffant sur le poteau le rappeur Kendrick Lamar, au terme d'une soirée très politique.
La 60e cérémonie des Grammys, qui se déroulait dimanche 28 janvier exceptionnellement à New York, a vu le triomphe du rappeur Kendrick Lamar et du chanteur Bruno Mars, au terme d'une soirée très politique.. Voici les moments qui ont marqué les quatre heures de cérémonie.
#MeToo et #TimesUp
Ces deux mouvements anti-harcèlement et pour l'égalité entre les femmes et les hommes ont eu leur moment, dimanche soir. Non seulement de nombreux invités arboraient des roses blanches en signe de solidarité, mais les chanteuses Janelle Monae et Kesha ont livré l'une un vibrant discours, l'autre sa chanson Praying en forme de témoignage contre un producteur qu'elle accuse de l'avoir violée. Elles ont déclenché un tonnerre d'applaudissements et des larmes du public.
"A ceux qui voudraient essayer de nous faire taire, nous offrons deux mots : 'C'est fini'. Fini les inégalités de rémunérations, la discrimination, le harcèlement sous toutes ses formes, et les abus de pouvoir", a déclaré la chanteuse et actrice Janelle Monae lors d'un vibrant monologue.
'To those who would dare silence us, we offer you two words: Time's up' — Janelle Monáe wants everyone to know that women's time is NOW #Grammys #TheResistance pic.twitter.com/gu7tVyAXdP
— Veteran Resists 2018 (@VeteranResists) 29 janvier 2018
Lors de son passage sur scène, Lady Gaga a ensuite rendu hommage au mouvement Time's Up ("C'est fini"), contre le harcèlement sexuel et pour l'égalité entre hommes et femmes.
TIME'S UP ! @ladygaga fait passer un message clair au milieu de sa performance lors des #GRAMMYs pic.twitter.com/Isd3dJBeCM
— CStar (@CStar) 29 janvier 2018
Trump vilipendé, avec Clinton en guest-star
L'immigration que le président américain a promis d'endiguer a été célébrée sur la scène du Madison Square Garden. La chanteuse cubano-mexicaine Camila Cabello, auteure du tube Havana, a pris la défense des "dreamers", ces immigrés arrivés illégalement aux Etats-Unis enfants que l'administration Trump envisage désormais d'expulser. Camila Cabella a présenté une vidéo du groupe U2 chantant sur un bateau, la statue de la Liberté symbole d'ouverture aux migrants en toile de fond.
"Tonight in this room full of music's dreamers,we remember that this country was built by dreamers,for dreamers,chasing the American dream." See this is @Camila_Cabello..The girl who always raise her voice and speaks what her heart says...Truly an inspiration for people#Grammys pic.twitter.com/8F1WKvlFss
— ady. (@IntoTheLoving) 29 janvier 2018
Quant à la rivale malheureuse de Donald Trump, l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton, elle a fait une apparition surprise, en lisant un extrait du livre polémique sur la Maison Blanche, Fire and Fury.
Hillary Clinton lit "Fire and Fury", le livre anti Donald Trump, à l'occasion des #GRAMMYs
— CStar (@CStar) 29 janvier 2018
La 60ème cérémonie des GRAMMY AWARDS, lundi 5 février à 20h55 pic.twitter.com/CuNX5coUzJ
Le rappeur Logic, qui interprétait son titre 1-800-273-8255 pour la prévention du suicide, a conclu les prestations scéniques de la soirée avec un nouveau message tourné vers les autres pays du monde, "nourris de culture, de diversité et de milliers d'années d'histoire." Une allusion directe à la politique migratoire du président Trump et à ses récents propos polémiques sur les "pays de merde", qu'il conteste avoir tenus dans ces termes.
Bruno Mars en orbite, Jay-Z bredouille
Couronné dans les catégories reines d'album de l'année pour 24K Magic, enregistrement de l'année pour le morceau-titre de l'album et chanson de l'année pour That's What I Like, Bruno Mars est reparti avec six récompenses, record de la soirée. En recevant le titre d'album de l'année, dernier prix de la cérémonie, Peter Hernandez, de son vrai nom, a remercié les autres artistes sélectionnés dans la catégorie dont Kendrick Lamar et Jay-Z. C'est un nouveau camouflet pour le hip-hop, qui n'a remporté que deux fois le prix d'album de l'année, la dernière fois il y a quinze ans.
Pour Jay-Z, la soirée a tourné au cauchemar, avec aucune victoire malgré huit nominations. A 48 ans, ce vétéran du hip-hop, déjà primé 21 fois aux Grammys, a été devancé dans trois catégories majeures par Bruno Mars et dans trois sous-catégories rap par Kendrick Lamar. Le rappeur californien est lui reparti avec cinq statuettes dorées en forme de gramophone, réalisant son second grand chelem dans les quatre catégories rap et y ajoutant la meilleure vidéo pour Humble. "Jay président !" a lancé Lamar à Jay-Z, soulignant combien il l'a influencé.
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En début de soirée, la Canadienne Alessia Cara avait créé la surprise en remportant le premier des quatre trophées majeurs, celui de Révélation de l'année. Elle a appelé à soutenir "la vraie musique et les vrais artistes, car tout le monde doit avoir les mêmes chances."
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