"Les rappeurs ont toujours été prêts à s'engager" : La Nuit de la rue, le festival de rap qui veut prolonger le combat de la Fondation Abbé-Pierre
"La Nuit de la rue", c'est le nom d'un tout nouveau festival de rap, deux soirées de concerts organisées vendredi 15 et samedi 16 décembre au Bataclan, à Paris, pour la bonne cause : la lutte contre le mal-logement. C'est la Fondation Abbé-Pierre qui réunit ces artistes pas si habitués que cela à ces engagements caritatifs. Une dynamique nouvelle est en train de se créer.
Black M, Fianso, Hatik… La Fondation Abbé-Pierre a réuni du beau monde pour cette première édition. "Il y a quelque chose de commun dans ce que font la Fondation Abbé-Pierre et ces artistes rap", relève Christophe Robert, le directeur généralde la fondation. "Je pense à Nekfeu dans Nique les clones, qui reprenait le passage d'un discours de l'Abbé Pierre. Mais c'est vrai, le fait de s'exprimer au nom d'une cause est parfois difficile."
Réunir des fonds, mais pas seulement
Mais pour l'Abbé-Pierre, ils sautent le pas. Fianso est depuis quatre ans le parrain de la Fondation, Hatik le rejoint cette fois sur scène. "Il y a une phrase dans Spiderman que j'aime bien employer, c'est 'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités', raconte le rappeur. On connaît de manière directe ou indirecte la précarité, donc c'est important parce qu’on peut façonner les générations futures. Si on peut mettre notre petite pierre à l'édifice en essayant de temps en temps d'avoir un message positif qui permet d'avoir un monde meilleur, il ne faut pas se gêner."
Et à ceux qui trouvent rare de voir les rappeurs s'engager de cette manière, il répond qu'il n'attendait que ça, d'être sollicité. "Je pense que les rappeurs ont toujours été prêts à s'engager, sauf que, avant, on leur donnait peut-être moins la chance" de le faire, explique Hatik.
"Quand on voit la Fondation Abbé-Pierre mettre le rap en avant et que le rap mette en avant la Fondation Abbé-Pierre, c'est gagnant-gagnant, et je trouve ça très bien."
Hatik, rappeurà franceinfo
Ce sera donc l'occasion de réunir des fonds, bien sûr, mais pas seulement. "C'est aussi donner de la visibilité à ce combat de la fondation Abbé-Pierre auprès de ces jeunes, ajoute Christophe Robert. Mais aussi plus largement, parce que les musiques urbaines aujourd'hui sont les plus écoutées dans notre pays." Et accessoirement, c'est aussi l'occasion de faire la fête au Bataclan.
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