Le musicien et poète canadien Leonard Cohen a rejoint sa muse Marianne
"C'est avec une profonde tristesse que nous faisons part du décès du poète, compositeur et artiste légendaire Leonard Cohen", a annoncé jeudi soir son agent.
"Leonard Cohen était un musicien sans égal, dont l'oeuvre époustouflante et originale avait touché des générations de fans et d'artistes", a indiqué sa maison de disques, Sony Music.
Dans le communiqué annonçant le décès du chanteur, "la famille demande à ce qu'on respecte son intimité pendant son deuil". "Nous avons perdu l'un des visionnaires les plus prolifiques et respectés du monde de la musique", poursuit le communiqué. Une cérémonie sera organisée aux Etats-Unis, à Los Angeles où il vivait, "à une date ultérieure".L'Académie des Grammys, qui lui avait remis en 2010 un prix spécial pour l'ensemble de son oeuvre, a souligné l'"extraordinaire talent" de Leonard Cohen qui "a eu un impact profond sur un nombre incalculable de chanteurs et de compositeurs, et sur la culture en générale". "Leonard Cohen était une légende légendaire", a indiqué Eric Baptiste, directeur de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.
"Je te suivrai bientôt" avait écrit Léonard à Marianne, sa muse disparue
Né dans une famille juive aisée, Leonard Cohen a composé certains des hymnes les plus envoûtants des dernières décennies. Plusieurs générations ont fredonné et dansé sur ses titres les plus célèbres. "Suzanne" ou "So Long Marianne" illustrent, en 1967, un premier recueil de chansons mélancoliques. D'autres titres célèbres suivront comme "Bird on the Wire" - l'un de ses plus grands succès, repris par de nombreux artistes comme Johnny Cash ou Joe Cocker -, "The Partisan", "Seems so long ago, Nancy" et surtout "Hallelujah".Leonard Cohen avait disparu de la scène dans les années 1990, préférant se réfugier dans le bouddhisme, devenant même moine en 1996. Il avait fêté ses 82 ans avec un nouvel album, dans lequel, au fil de chansons toujours plus sombres, la mort planait comme un rappel d'une issue inexorable.
La disparition en juillet de sa muse Marianne Ihlen, amoureuse devenue célèbre dans sa chanson "So Long Marianne" l'avait profondément marqué. "Je pense que je te suivrai bientôt", avait alors écrit Leonard Cohen. "Sache que je suis si proche derrière toi que si tu tends la main, je crois que tu peux toucher la mienne."
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