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Le marché de la musique : baisse en 2014 mais forte hausse du streaming
Le marché de la musique enregistrée, après une légère hausse en 2013, a recommencé à baisser (-5,3%) en 2014 mais le streaming continue à progresser fortement (+34%), a indiqué mardi le Snep, principal syndicat des producteurs.
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Baisse des ventes de CD, DVD, vinyles
Le nouveau fléchissement du chiffre d'affaires global du secteur du disque en France (570 millions d'euros en 2014) s'explique d'abord par une baisse de 11,5% des revenus des ventes physiques (CD, DVD, vinyles), qui représentent encore un peu plus de 70% du marché, selon le bilan annuel des producteurs.
La baisse des revenus de l'industrie musicale est une tendance lourde depuis bientôt 15 ans. Hors "droits voisins", c'est-à-dire les droits de reproduction pour copie privée et les droits de diffusion télé et radio (soit 112 M EUR en 2014), le marché a désormais perdu "près de 65% de sa valeur depuis 2002" où il atteignait 1,3 milliard d'euros, souligne le Snep.
Le sursaut de 2013 dû à Stromae, Maître Gims et Daft Punk
L'année 2013, marquée par un petit sursaut, était atypique en raison des succès exceptionnels de Stromae, de Maître Gims et de Daft Punk.
Forte croissance du streaming, une nouvelle révolution
Pour les producteurs, le motif d'espoir vient désormais des revenus du numérique (29% des revenus globaux en 2014), secteur où le streaming, en forte croissance (+34%), supplante désormais le téléchargement à l'acte (en baisse de 14%). Pour la première fois l'an dernier, les recettes engendrées par le streaming ont représenté plus de la moitié des revenus du numérique (55% contre
43% en 2013).
Deux millions de Français (+35% par rapport à 2013) sont désormais abonnés à un service de streaming audio, soit directement via une souscription mensuelle à une plateforme (comme Deezer, Spotify et autres) soit via leur forfait téléphonique, selon le Snep.
"On est dans une nouvelle révolution", selon Guillaume Leblanc, directeur général du Snep, estimant que le streaming "s'affirme comme le nouveau relais de croissance" de l'industrie musicale.
Bonne santé de la chanson francophone dominé par Stromae
Autre sujet de satisfaction: la bonne santé de la chanson francophone. Les dix albums les plus vendus en 2014 en France sont toutes l'oeuvre d'artistes francophones, qui dament le pion à AC/DC (11e), Coldplay (13e) ou Pink Floyd (16e).
Fait exceptionnel, c'est le "Racine carrée" de Stromae, déjà meilleure vente de l'année 2013, qui a de nouveau été l'album le plus vendu en 2014, selon le bilan annuel du Snep, le principal syndicat des producteurs de disques.
Le phénomène belge a déjà écoulé près de 2 millions d'exemplaires de son album, paru en août 2013, dont 680.000 en 2014 selon les données du site Pure Charts.fr (le Snep, pour sa part, ne communique pas les volumes de ventes).
Derrière Stromae, le podium est complété par deux premiers albums: celui de Kendji Girac et sa pop gitane (549.000 exemplaires selon Pure Charts.fr) et celui d'Indila et sa musique urbaine mâtinée de "world music" (543.000 exemplaires selon le site spécialisé).
Prennent également place dans ce Top 10 exclusivement francophone quelques gros vendeurs habituels (Johnny Hallyday, Calogero, les Enfoirés, Souchon & Voulzy, Florent Pagny) mais aussi les nouvelles figures de proue de la scène rap: Black M (6e) et Maître Gims (10e).
"Les trois-quarts (74%) des revenus du marché (hors classique) sont le résultat des succès de la production francophone, un niveau jamais atteint", se réjouit le Snep. Cette proportion variait entre 65 et 70% ces dernières années.
Du côté des singles, l'anglais est en revanche de rigueur avec l'incontournable "Happy", de Pharrell Williams, qui devance le carton surprise de l'été, "Prayer in C", du groupe français Lilly Wood & The Prick, remixé par un DJ allemand.
Les dix albums les plus vendus en France en 2014 (label/distributeur):
1 - "Racine carrée", de Stromae (Island France/Universal Music France)
2 - "Kendji", de Kendji Girac (ULM/Universal Music France)
3 - "Mini World", d'Indila (Capitol/Universal Music France)
4 - "Rester vivant", de Johnny Hallyday (Warner/Warner Music France)
5 - "Les feux d'artifice", de Calogero (Polydor/Universal Music France)
6 - "Les yeux plus gros que le monde", de Black M (Jive Epic/Sony Music
Entertainment)
7 - "Bon anniversaire les Enfoirés", des Enfoirés (Columbia/Sony Music
Entertainment)
8 - "Souchon & Voulzy", d'Alain Souchon et Laurent Voulzy
(Parlophone/Warner Music France)
9 - "Vieillir avec toi", de Florent Pagny (Capitol/Universal Music France)
10 - "Subliminal", de Maître Gims (Jive Epic/Sony Music Entertainment).
Les cinq singles les plus vendus en France en 2014 (label/distributeur):
1 - "Happy", de Pharrell Williams (Sony/Sony Music Entertainment)
2 - "Prayer in C", de Lilly Wood & The Prick avec Robin Schulz (Choke
Industry/Wagram)
3 - "Chandelier", de Sia (RCA Records/Sony Music Entertainment)
4 - "Dernière danse", d'Indila (Capitol/Universal Music France)
5 - "Stolen Dance", de Milky Chance (Pias/Pias)
Le nouveau fléchissement du chiffre d'affaires global du secteur du disque en France (570 millions d'euros en 2014) s'explique d'abord par une baisse de 11,5% des revenus des ventes physiques (CD, DVD, vinyles), qui représentent encore un peu plus de 70% du marché, selon le bilan annuel des producteurs.
La baisse des revenus de l'industrie musicale est une tendance lourde depuis bientôt 15 ans. Hors "droits voisins", c'est-à-dire les droits de reproduction pour copie privée et les droits de diffusion télé et radio (soit 112 M EUR en 2014), le marché a désormais perdu "près de 65% de sa valeur depuis 2002" où il atteignait 1,3 milliard d'euros, souligne le Snep.
Le sursaut de 2013 dû à Stromae, Maître Gims et Daft Punk
L'année 2013, marquée par un petit sursaut, était atypique en raison des succès exceptionnels de Stromae, de Maître Gims et de Daft Punk.
Forte croissance du streaming, une nouvelle révolution
Pour les producteurs, le motif d'espoir vient désormais des revenus du numérique (29% des revenus globaux en 2014), secteur où le streaming, en forte croissance (+34%), supplante désormais le téléchargement à l'acte (en baisse de 14%). Pour la première fois l'an dernier, les recettes engendrées par le streaming ont représenté plus de la moitié des revenus du numérique (55% contre
43% en 2013).
Deux millions de Français (+35% par rapport à 2013) sont désormais abonnés à un service de streaming audio, soit directement via une souscription mensuelle à une plateforme (comme Deezer, Spotify et autres) soit via leur forfait téléphonique, selon le Snep.
"On est dans une nouvelle révolution", selon Guillaume Leblanc, directeur général du Snep, estimant que le streaming "s'affirme comme le nouveau relais de croissance" de l'industrie musicale.
Bonne santé de la chanson francophone dominé par Stromae
Autre sujet de satisfaction: la bonne santé de la chanson francophone. Les dix albums les plus vendus en 2014 en France sont toutes l'oeuvre d'artistes francophones, qui dament le pion à AC/DC (11e), Coldplay (13e) ou Pink Floyd (16e).
Fait exceptionnel, c'est le "Racine carrée" de Stromae, déjà meilleure vente de l'année 2013, qui a de nouveau été l'album le plus vendu en 2014, selon le bilan annuel du Snep, le principal syndicat des producteurs de disques.
Le phénomène belge a déjà écoulé près de 2 millions d'exemplaires de son album, paru en août 2013, dont 680.000 en 2014 selon les données du site Pure Charts.fr (le Snep, pour sa part, ne communique pas les volumes de ventes).
Derrière Stromae, le podium est complété par deux premiers albums: celui de Kendji Girac et sa pop gitane (549.000 exemplaires selon Pure Charts.fr) et celui d'Indila et sa musique urbaine mâtinée de "world music" (543.000 exemplaires selon le site spécialisé).
Prennent également place dans ce Top 10 exclusivement francophone quelques gros vendeurs habituels (Johnny Hallyday, Calogero, les Enfoirés, Souchon & Voulzy, Florent Pagny) mais aussi les nouvelles figures de proue de la scène rap: Black M (6e) et Maître Gims (10e).
"Les trois-quarts (74%) des revenus du marché (hors classique) sont le résultat des succès de la production francophone, un niveau jamais atteint", se réjouit le Snep. Cette proportion variait entre 65 et 70% ces dernières années.
Du côté des singles, l'anglais est en revanche de rigueur avec l'incontournable "Happy", de Pharrell Williams, qui devance le carton surprise de l'été, "Prayer in C", du groupe français Lilly Wood & The Prick, remixé par un DJ allemand.
Les dix albums les plus vendus en France en 2014 (label/distributeur):
1 - "Racine carrée", de Stromae (Island France/Universal Music France)
2 - "Kendji", de Kendji Girac (ULM/Universal Music France)
3 - "Mini World", d'Indila (Capitol/Universal Music France)
4 - "Rester vivant", de Johnny Hallyday (Warner/Warner Music France)
5 - "Les feux d'artifice", de Calogero (Polydor/Universal Music France)
6 - "Les yeux plus gros que le monde", de Black M (Jive Epic/Sony Music
Entertainment)
7 - "Bon anniversaire les Enfoirés", des Enfoirés (Columbia/Sony Music
Entertainment)
8 - "Souchon & Voulzy", d'Alain Souchon et Laurent Voulzy
(Parlophone/Warner Music France)
9 - "Vieillir avec toi", de Florent Pagny (Capitol/Universal Music France)
10 - "Subliminal", de Maître Gims (Jive Epic/Sony Music Entertainment).
Les cinq singles les plus vendus en France en 2014 (label/distributeur):
1 - "Happy", de Pharrell Williams (Sony/Sony Music Entertainment)
2 - "Prayer in C", de Lilly Wood & The Prick avec Robin Schulz (Choke
Industry/Wagram)
3 - "Chandelier", de Sia (RCA Records/Sony Music Entertainment)
4 - "Dernière danse", d'Indila (Capitol/Universal Music France)
5 - "Stolen Dance", de Milky Chance (Pias/Pias)
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