Rave-party illégale à Stains : "L'organisateur fera l'objet d'une mesure de police administrative", indique le préfet en réponse au courrier du maire
Le maire PCF de Stains avait écrit au préfet pour lui demander d'agir contre les fêtes illégales qui se multiplient dans sa commune.
Alors que le maire PCF de Stains (Seine-Saint-Denis), Azzédine Taïbi, a écrit au préfet pour lui demander d'agir contre les fêtes illégales qui se multiplient dans sa commune, la préfecture indique ce jeudi à franceinfo qu'elle "fera une démarche à l'encontre de l'organisateur de la rave-party" de ce week-end, ce dernier "fera l'objet d'une mesure de police administrative ou d'un signalement au parquet pour plusieurs motifs en cours d'étude", précise le préfet.
La dernière fête illégale en date a été organisée dans une salle le week-end dernier à Stains et a réuni 2 000 personnes, selon Azzédine Taïbi, provoquant d'importantes nuisances sonores pour les riverains. Dans son courrier, le maire affirme qu'aucune autorisation n'avait été délivrée et pointe le risque sanitaire engendré par un tel rassemblement, en pleine épidémie de coronavirus.
Une plainte déposée contre l'organisateur de la soirée
"C'est la première fête organisée qui a été remontée par les riverains mais certainement il y a eu d'autres organisations les semaines précédentes. Je suis extrêmement vigilant sur ce type de rassemblement", a réagi le maire de Stains ce jeudi 23 juillet sur franceinfo.
Par ailleurs, la salle où s'est déroulée cette fête "fait l'objet d'un arrêté de fermeture depuis avril 2012", affirme Azzédine Taïbi, qui a décidé de porter plainte contre l'organisateur de cette soirée et le propriétaire des lieux, car il "est aussi en infraction, il a certainement fait louer cette salle sans respecter les règles sanitaires et juridiques.
Il revient au préfet de prendre tous les mesures pour interdire ce type de rassemblement.
Azzédine Taïbi, maire de Stainsà franceinfo
"Une organisation avec plus de 2 000 personnes qui partent ensuite tôt dans la matinée et qui errent dans les rues, ça pose de gros problèmes de sécurité dans la ville", s'est inquiété l'élu.
Les fêtes illégales semblent se multiplier depuis le déconfinement en Ile-de-France, indique France Bleu Paris. Le week-end dernier, 400 personnes se sont ainsi rassemblées à Montigny-le-Guesdier (Seine-et-Marne). À Montreuil (Seine-Saint-Denis), des riverains se sont plaints également de plusieurs soirées organisées au parc des Beaumonts.
La préfecture du Val-d'Oise interdit les rave, free-party et teknival
De son côté la préfecture du Val-d'Oise a annoncé dans un communiqué mercredi 23 juillet, qu'elle interdit "les rassemblements festifs à caractère musical de type teknival, rave ou free-party du 24 au 27 juillet", susceptible de regrouper plusieurs milliers de participants.
La préfecture veut "limiter les rassemblements" au sein du département en raison de la crise sanitaire du Covid-19, estimant que le virus "circule encore dans le département". Cette mesure concerne "plus précisément la commune de Saint-Prix, au lieu-dit "Le faisan doré" et ses alentours" où se situe un bâtiment "frappé depuis mai 2018 d'un arrêté municipal de péril imminent caractérisant des dangers d'effondrements et de chutes pour tout éventuel occupant".
Des questions de sécurité et de santé publique
Pour la préfecture, ce type de rassemblement non déclaré ne permet pas de "vérifier les mesures envisagées par l'organisateur pour garantir la sécurité, la salubrité, la tranquillité, l'hygiène et la santé publiques, notamment le respect des gestes barrières et les règles de distanciation physique". La circulation des véhicules transportant du matériel de sonorisation "à destination d'un rassemblement festif à caractère musical" est également interdite durant cette période dans tout le département.
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