Le Boléro dans le domaine public : "Compliqué de dire combien il rapporte", pour le président de la Sacem
Œuvre musicale la plus jouée dans le monde entier, le Boléro de Maurice Ravel est tombé dimanche dans le domaine public. 88 ans après sa première interprétation à l’Opéra de Paris, l’œuvre de Ravel continue d’être jouée au moins une fois toutes les 10 minutes quelque part dans le monde, a expliqué Laurent Petitgirard, compositeur et président de la Sacem, lundi sur France Info.
Parce qu’il est mort sans héritier direct, "il est très compliqué de savoir qui touchait les droits d’auteur et combien rapporte chaque année Le Boléro ", selon Laurent Petitgirard. Certains évoquent 4 ou 500 millions d’euros : "C’est n’importe quoi ! a réagi le président de la Sacem. Nous ne sommes pas autorisés à donner des chiffres mais certains ont été publiés par la justice lorsque les droits du Boléro ont été bloqués pendant 10 ans entre 1960 et 1970. Il a été dit que les ayants droits de Ravel recevaient 36 millions de francs pour 10 ans. Avec un simple calcul on s’aperçoit que la somme de 4 ou 500 millions de royalties est en francs et pas en euros. Cela dit, cela représente toujours beaucoup d’argent."
Jusqu'à dimanche, c’est "la fille d’un premier mariage de la deuxième épouse du coiffeur dont la première épouse a été la masseuse du frère de Maurice Ravel " qui touchait les droits du Boléro de Ravel.
Le Boléro a fait l'objet de plusieurs utilisations et reprises au cours des dernières décennies. Quelques illustrations...
Le Boléro dans la publicité, comme ici pour AGF
Le Boléro comique, avec Francis Blanche et Pierre Dac dans Le parti d’en rire
Le Boléro version africaine, par Angelique Kidjo
Le Boléro revisité par Franck Zappa
Le Boléro au cinéma, dans Les Uns et les Autres, de Claude Leclouch avec un ballet de Maurice Béjart
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