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La préfecture des Pyrénées-Orientales condamne "fermement" un clip du rappeur Elams "faisant l'apologie de la violence"

Le clip du rappeur marseillais, tourné à Perpignan, est accusé de véhiculer des propos qui incitent "à la haine des policiers".  

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du clip "Billet" du rappeur Elams, tourné à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et mis en ligne sur Youtube le 18 juin 2018. (YOUTUBE / FRANCETV INFO)

La préfecture des Pyrénées-Orientales a condamné, jeudi 28 juin, un clip du rappeur marseillais Elams, tourné à Perpignan. Le préfet "condamne fermement tout propos qui incite à la haine des policiers et plus largement des représentants des forces de sécurité intérieure", a indiqué la préfecture dans un communiqué qui ne cite pas le nom du rappeur. 

"L'Etat se réserve le droit d'entreprendre toutes actions judiciaires à l'encontre du ou des responsables de ce clip", selon la préfecture qui "apporte son soutien et exprime sa gratitude pour le travail" des forces de l'ordre. Le clip, intitulé Billet et tourné dans le quartier du Bas-Vernet à Perpignan, est visible sur YouTube.

"Le chanteur fait l'apologie des gangs et du narcotrafic"

Un petit syndicat de policiers France-Police, réputé proche de l'extrême droite, a déjà annoncé avoir porté plainte. "L'enfant en bas âge est incité à commettre un crime ou un délit", a indiqué Michel Thooris, secrétaire général du syndicat. "Mais le plus choquant ce sont les paroles associées à ces images qui disent : 'J'ai un contact, j'récupère une kalash, voiture volée, baisse la vitre que j'les canarde, on brûle ton corps, on le jette dans un canal, une rafale dans la tête et on s'arrache.'"

"Le chanteur fait l'apologie des gangs et du narcotrafic de la cité phocéenne et puis il y a ces propos qui visent plus particulièrement notre institution, en l'espèce 'Fuck la police'", ajoute Michel Thooris. Ce clip a également fait l'objet d'un échange, lors du conseil municipal de mercredi soir, entre Louis Aliot, conseiller municipal du Rassemblement national, et l'adjointe au maire LR de la ville. "Ce clip de rap raciste tourné à Perpignan (...) avec 300 jeunes dans la rue avec des kalash que l'on donne à des gamins, c'est incroyable. Qui l'a autorisé ?", a lancé Louis Aliot.

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