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Pianissimo : le festival de jazz du Sunset Sunside en noires et blanches

Le piano est au club de jazz ce que la guitare électrique est au concert de rock. C'est tout naturellement que le Sunset Sunside, un des mythiques clubs de la rue des Lombards à Paris, consacre l'essentiel de sa programmation du mois d'août au piano.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Clavier de piano Steinway and Sons
 (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

De René Utreger, 82 ans, pilier du Petit Journal et dernier survivant du célèbre enregistrement de la musique du film "Ascenseur pour l'Echafaud" (signée Miles Davis) de Louis Malle en 1957, à Karim Blal, 32 ans, en passant par Pierre de Bethmann (51 ans), plusieurs générations de la très vivace école française seront  représentées dans ce festival.

"Jouer en club, c'est plus valorisant que dans les grandes salles. On a les gens à côté de soi, à deux mètres, et c'est génial d'avoir cette émulation, cette électricité", avait confié il y a quelques mois à l'AFP Martial Solal.

Karim Blal a débuté sa carrière en club à Rome il y a une dizaine d'années, après avoir suivi l'enseignement de Barry Harris et Kenny Barron. Ce pianiste doué et complet, installé à Paris depuis 2012, rendra deux hommages dans le cadre de Pianissimo, à Brad Mehldau et Chick Corea.

Laurent Courthaliac, le pianiste "maison" du Petit Opportun, un club voisin, perpétue la tradition du swing et du bebop. Ce musicien de 43 ans rendra lui aussi deux hommages, à Bill Evans et à Bud Powell.

Hommage encore, celui de Pierre Christophe, appartenant à la même génération que Courthaliac, à un autre géant du piano jazz : Errol Garner. Pierre Christophe (45 ans) est surtout réputé pour le travail qu'il a réalisé autour de l'oeuvre de Jaki Byard, un pianiste américain touche-à-tout couvrant  avec égal bonheur tout le spectre du jazz, du stride - apparu à Harlem vers  1919 - à l'avant-garde.
Le Martiniquais Mario Canonge et le Guadeloupéen Alain-Jean Marie apporteront une nouvelle preuve que jazz et biguine dansent bien ensemble.

Olivier Hutman et Pierre de Bethmann sont, eux, deux valeurs sûres du jazz  hexagonal. Le premier jouera le 26, le second, révélé dans les années 1990 au  sein du trio Prysm, le 15. Dénominateur commun à leurs trios : le batteur Tony  Rabeson.

"A mes débuts (fin des années 1940/début des années 50), il y avait une poignée de pianistes capables de jouer en club et d'accompagner tout le monde, aujourd'hui, il y en a une centaine", confiait récemment Martial Solal, âgé de  près de 89 ans.

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