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Mort de Horace Silver, pianiste et géant du jazz
Le pianiste de jazz Horace Silver, pionnier du hard-bop, est mort à l'âge de 85 ans d'une longue maladie, a-t-on appris jeudi à la radio américaine NPR. Découvert au début des années 50 par le saxophoniste Stan Getz, Horace Silver avait formé le collectif de musiciens Jazz Messengers avec Art Blakey. Figure du label Blue Note, ce compositeur prolifique a signé nombre de standards du jazz.
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Son style particulier, très rythmique, à la fois sophistiqué et très accessible, l'a conduit à travailler avec les plus grands musiciens de jazz de son temps.
Inspiré par le jeu de Bud Powell
Né le 2 septembre 1928 dans le Connecticut (Etats-Unis), d'un père d'origine cap-verdienne et d'une mère d'origine irlandaise et africaine, Horace Silver commence assez jeune à étudier le saxophone et le piano. il s'inspire alors du gospel mais aussi du jeu du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell.
La chance lui sourit en 1950. Alors qu'il joue avec son trio dans un petit club du Connecticut, le Sundown de Hartford, le saxophoniste Stan Getz passe par là. Il est si emballé par ce qu'il entend qu'il les embarque à bord de sa tournée et enregistre trois titres de Horace Silver. Celui-ci fait donc ses débuts discographiques sous les meilleures auspices, à l'ombre du célèbre saxophoniste. Pionnier du Hard-bop
Horace Silver s'établit dès l'année suivante à New York, où il joue au club Birdland tous les lundis, le jour où se retrouvent de nombreux musiciens pour improviser et faire de la musique de façon informelle. Il joue ainsi avec les plus grands saxophonistes de l'époque, tels que Lester Young, Coleman Hawkins et Lou Donaldson, qui sera sa porte d'entrée chez le label Blue Note. Il signe en 1951 chez cette écurie prestigieuse où il restera presque 30 ans, jusqu'en 1980.
Au début des années 50, il fonde avec le batteur Art Blakey le fameux collectif de musiciens Jazz Messengers, avec lesquels il enregistre une série d'albums. Le premier "Horace Silver and the Jazz Messengers", est un jalon important dans ce qui deviendra le style "hard-bop". Dans le même temps, il joue aussi avec Miles Davis, avec lequel il enregistre l'album "Walkin" en 1954. Il quitte les Messengers en 1956.
Chez Blue Note et en solo, Horace Silver va contribuer activement à l'éclosion du style "hard-bop", qui combine des éléments du rythm and blues et du gospel au jazz. Parallèlement, le groupe de Horace Silver sert de tremplin à une tripotée de jeunes saxophonistes et trompettistes tels que Donald Byrd, Benny Golson, Blue Mitchell ou les Brecker brothers. Influent au-delà du jazz
Au début des années 80, Horace Silver avait monté son propre label, Silverto mais en dépit de la qualité de ses enregistrements, la faiblesse de la distribution aura raison de cette structure. Une décennie plus tard, il signe chez Columbia et enregistre pour Impulse ! et Universal, les albums "The Hard Bop Grandpop" (1996), "A Prescription For The Blues" (1997) et "Jazz has a sense of humor" (1999).
Sa musique a aussi eu un impact hors des cercles jazz. Pour preuve, le fait que de nombreux groupes aient utilisé sa musique, comme Steely Dan, qui lui avait emprunté son "Song for My Father" (1964) pour l'intro de son tube "Rikki Don't Lose that number" en 1974. Le groupe de rap-jazz britannique US3 avait samplé le même titre pour "Eleven Long Years" en 1993, tout comme le groupe britannique de musique électronique Meat Beat Manifesto pour "Hello Teenage America" en 1990.
Né le 2 septembre 1928 dans le Connecticut (Etats-Unis), d'un père d'origine cap-verdienne et d'une mère d'origine irlandaise et africaine, Horace Silver commence assez jeune à étudier le saxophone et le piano. il s'inspire alors du gospel mais aussi du jeu du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell.
La chance lui sourit en 1950. Alors qu'il joue avec son trio dans un petit club du Connecticut, le Sundown de Hartford, le saxophoniste Stan Getz passe par là. Il est si emballé par ce qu'il entend qu'il les embarque à bord de sa tournée et enregistre trois titres de Horace Silver. Celui-ci fait donc ses débuts discographiques sous les meilleures auspices, à l'ombre du célèbre saxophoniste. Pionnier du Hard-bop
Horace Silver s'établit dès l'année suivante à New York, où il joue au club Birdland tous les lundis, le jour où se retrouvent de nombreux musiciens pour improviser et faire de la musique de façon informelle. Il joue ainsi avec les plus grands saxophonistes de l'époque, tels que Lester Young, Coleman Hawkins et Lou Donaldson, qui sera sa porte d'entrée chez le label Blue Note. Il signe en 1951 chez cette écurie prestigieuse où il restera presque 30 ans, jusqu'en 1980.
Au début des années 50, il fonde avec le batteur Art Blakey le fameux collectif de musiciens Jazz Messengers, avec lesquels il enregistre une série d'albums. Le premier "Horace Silver and the Jazz Messengers", est un jalon important dans ce qui deviendra le style "hard-bop". Dans le même temps, il joue aussi avec Miles Davis, avec lequel il enregistre l'album "Walkin" en 1954. Il quitte les Messengers en 1956.
Chez Blue Note et en solo, Horace Silver va contribuer activement à l'éclosion du style "hard-bop", qui combine des éléments du rythm and blues et du gospel au jazz. Parallèlement, le groupe de Horace Silver sert de tremplin à une tripotée de jeunes saxophonistes et trompettistes tels que Donald Byrd, Benny Golson, Blue Mitchell ou les Brecker brothers. Influent au-delà du jazz
Au début des années 80, Horace Silver avait monté son propre label, Silverto mais en dépit de la qualité de ses enregistrements, la faiblesse de la distribution aura raison de cette structure. Une décennie plus tard, il signe chez Columbia et enregistre pour Impulse ! et Universal, les albums "The Hard Bop Grandpop" (1996), "A Prescription For The Blues" (1997) et "Jazz has a sense of humor" (1999).
Sa musique a aussi eu un impact hors des cercles jazz. Pour preuve, le fait que de nombreux groupes aient utilisé sa musique, comme Steely Dan, qui lui avait emprunté son "Song for My Father" (1964) pour l'intro de son tube "Rikki Don't Lose that number" en 1974. Le groupe de rap-jazz britannique US3 avait samplé le même titre pour "Eleven Long Years" en 1993, tout comme le groupe britannique de musique électronique Meat Beat Manifesto pour "Hello Teenage America" en 1990.
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