Jazz à Vienne: Kenny Garrett, maître du saxo
Chick Corea, Chucho Valdès, Sonny Rollins ou Donald Brown... l'ombre de grands musiciens a plané sur le début de soirée ce mercredi dans le théâtre antique de Vienne. Avec "Pushing the word away", son dernier album en tant que leader, Kenny Garrett a souhaité rendre hommage à ses amis. De la ballade aux rythmes cubains dansants (l'excellent "Chucho's mambo"), les influences sonores sont multiples, peut-être davantage estampillées "jazz" que les autres soirées du festival.
Il y a plus de 20 ans, celui que l'on considère comme l'un des plus brillants saxophonistes de sa génération s'était déjà produit à Jazz à Vienne aux côtés d'un certain Miles Davis. Depuis, il a roulé sa bosse et montré qu'il avait la trempe des plus grands. Le public de connaisseurs (qui avait une fois encore bravé la pluie) ne s'y est pas trompé. Il s'est laissé ensorceller par le son envoûtant du saxophoniste, alternant soprano ou alto avec un même brio. "Alpha Man", "A side order of Hijiki", "Pushing the world away"... les compos s'enchainent presque sans transition et Kenny Garrett n'a besoin d'aucune parole pour entrainer les spectateurs dans son sillage. Un geste parfois à peine perceptible de la main suffit à entrainer des amateurs qui n'attendent que ça. Sur scène, Kenny Garrett s'est entouré d'autres virtuoses littéralement habités par leur musique: Corcoran Holt à la basse, l'excellent Vernell Brown au piano, Marcus Baylor déchainé à la batterie et Rudy Bird, très inspiré, aux percussions, qui viendra même effectuer quelques pas de danse au moment des présentations.Vauvert ce vendredi 11 juillet, Marciac et Montgenèvre en août, il y a encore des occasions de se faire plaisir ou de découvrir le quintet d'ici la fin de l'été. Et ce serait vraiment dommage de s'en priver !
Vernell Brown au piano et Corcoran Holt à la basse Marcus Baylor à la batterie Rudy Bird aux percussions
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.