Israël : les œuvres "déloyales" envers l'État bientôt privées de subventions ?
Dénoncé par les milieux artistiques, ce projet de loi a été présenté par la ministre israélienne de la Culture et des Sports Miri Regev.
Le texte, qui doit être présenté et voté en trois lectures par le Parlement avant d'entrer en vigueur, accorde aux ministères des Finances et de la Culture le pouvoir de supprimer les subventions à toute institution présentant des œuvres artistiques niant le droit à l'existence de l'État d'Israël, s'attaquant au drapeau national, présentant le jour de l'indépendance du pays comme un jour de deuil, ou incitant au racisme et au terrorisme.
"Je suis très contente que cette loi ait été adoptée par la commission ministérielle des lois. Elle va ensuite être présentée à la Knesset pour être adoptée, si Dieu le veut, le mois prochain. Oui à la liberté de la culture, non aux provocations !", a proclamé la ministre sur Facebook.
Des relations houleuses entre Miri Regev et les artistes brésiliens
Miri Regev, membre du Likoud, le parti de droite au pouvoir en Israël, entretient des relations tumultueuses avec le monde artistique israélien et s'en prend régulièrement à l'élite culturelle, largement ancrée à gauche.En 2017, "Foxtrot", un film israélien ayant obtenu le Lion d'argent-Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise, avait suscité l'indignation de la ministre pour qui cette œuvre prête le flanc à une accusation de "meurtre rituel" à l'encontre de soldats israéliens. Elle n'avait pas été invitée à la cérémonie de remise des prix Ophir (l'oscar israélien) à la suite de cette polémique.
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