Décès du guitariste de jazz Jim Hall
Le magazine américain JazzTimes a salué "un des guitaristes les plus influents, les plus créatifs et les plus admirés de l’histoire du jazz". Le journal cite ses dons d’improvisateur, de mélodiste et d’expérimentateur, de compositeur et d’arrangeur, estimant qu'il a changé la place de la guitare dans le jazz.
Une formation entre jazz et classiqueNé dans l’Etat de New York, Jim Hall avait commencé à jouer de la guitare à 10 ans. Alors que sa famille écoute plutôt de la country, il a la révélation du jazz à 13 ans en écoutant un 78 tours de Benny Goodman avec le guitariste Charlie Christian.
Autre influence importante, celle de Fred Sharp, admirateur de Django Reinhardt, avec qui il apprend la guitare. Il étudie aussi la théorie musicale et la composition, ainsi que le piano et la contrebasse au Music Institue de Cleveland (Ohio), avant de s’installer à Los Angeles où il prend des cours de guitare classique.
A Los Angeles, il joue avec le batteur Chico Hamilton et le pianiste Hampton Hawes. En tournée avec Ella Fitzgerald, Jim Hall découvre la bossa nova
En 1960, Jim Hall accompagne la chanteuse Ella Fitzgerald, avec qui il part en tournée en Amérique du Sud. Au Brésil il découvre la bossa nova et sera un des premiers jazzmen à l’adopter. Dans les années 1960, il joue avec Sonny Rollins, Bill Evans, Freddie Hubbard, Art Farmer, Paul Desmond, Lee Konitz…
Il joue aussi en trio avec le pianiste Tommy Flanagan et le bassiste Ron Carter. Avec ce dernier, il enregistre deux albums en duo ("Alone Together" et "Telepathy").
En 1986, il avait travaillé en trio avec Wayne Shorter et Michel Petrucciani. Il a aussi joué en duo avec des guitaristes comme Pat Metheny ou Bill Frisell.
Jim Hall avait continué à se produire et à enregistrer jusqu’à récemment. Il était sur la scène du Newport Jazz Festival (Rhode Island) en août dernier. Malgré toutes les distinctions, il n'avait jamais considéré sa maîtrise de la guitare comme un acquis, souligne le New York Times, qui cite ces propos recueillis un jour par le magazine Guitar Player : "L'instrument me fait rester humble. Quelquefois, je le prends et il semble vouloir me dire : 'Non, aujourd'hui tu ne peux pas jouer.' Et malgré cela, je persévère."
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