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Atelier "aa-e" : ouverture d'un lieu pour les artistes en exil à Paris

Un atelier des artistes en exil, baptisé "aa-e", inaugure vendredi ses locaux dans le 18e arrondissement à Paris, destinés à accompagner dans leurs démarches de formation et de travail les artistes en exil sur le territoire français.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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L'atelier "aa-e", inaugure vendredi ses locaux dans le 18e arrondissement

120 artistes originaires de 15 pays

Cette structure unique en France fondée par deux personnalités du théâtre, Judith Depaule et Ariel Cypel, a pour mission d'aider les artistes exilés dans leur besoins administratifs et artistiques, de leur offrir des espaces de travail et de les mettre en relation avec des professionnels afin de leur donner les moyens de reprendre leur pratique.

Un lieu a été mis à disposition par Emmaüs Solidarité rue des Poissonniers dans le 18e. D'une surface de 1.000 m2, cet ancien centre de formation comprend 19 salles dont 15 ateliers ou studios de répétitions et 4 espaces partagés. L'atelier compte déjà plus de 120 adhérents (dessinateurs, peintres, sculpteurs, scénographes, architectes, photographes, journalistes, compositeurs, chanteurs, musiciens, metteurs en scène, chorégraphes etc.). Les artistes proviennent d'une quinzaine de pays, dont la Syrie, la Turquie, les deux Congo, l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan.

Visions d'exil

L'atelier organise en novembre un festival, "Visions d'exil", au Palais de la Porte dorée - Musée national de l'histoire de l'immigration. Des concerts, performances, projections, débats ont lieu du 10 au 18 novembre, et des expositions du 10 au 26 novembre en accès libre.

Vendredi 10 novembre à 20h, un concert de Bu Kolthoum et Jundi Majhoul sera donné pour la première fois à Paris. Ces deux rappeurs syriens membre du groupe Latlateh sont des figures du hip hop du Proche-Orient.

Plusieurs expositions seront inaugurées le même jour, dont "Sham" de Bissane Al Charif, une installation multimédia basée sur le témoignage d'enfants qui sont tous passés par la capitale syrienne, ou "Réfugiés politiques, réfugiés poétiques" de Babi Badalov (Azerbaïdjan), une exposition de collages, peintures et textiles sur le langage et l'exil.

Le dimanche 12 novembre sera donnée la pièce de Judith Depaule "Je passe 1 et 2", avec les vidéos de Samer Salameh (Syrie/Palestine) et 25 étudiants de l'Ecole régionale d'acteurs de Cannes, à partir de 14 récits d'exil.

L'atelier des artistes en exil est soutenu par le ministère de la Culture, la Ville de Paris, l'Office national de diffusion artistique et Emmaüs Solidarité.

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