Jacques Higelin : "Il faut toujours parler, il faut se confier maintenant"
Une vie bien remplie, et pleine de tout. Jacques Higelin est né sous les bombes en 1940, il a vécu la guerre et les rondes des soldats allemands, avant de partir à Paris faire l'artiste, au théâtre, dans les cabarets... Au cours de sa vie, il a survécu aux périodes de vaches maigres, à la drogue, aux déceptions amoureuses grâce à une passion chevillée au corps : la musique.
"Depuis que je suis petit, j'ai toujours eu de la musique en tête ; c'est ma nourriture"
Charles Trenet, le jazz, la rencontre avec Sidney Bechet puis le virage rock en 1975 - avec l'album fondateur du rock français, BBH 75 -, les concerts de trois heures en sueur, en communion avec le public, Jacques Higelin raconte tout cela dans ce livre, Je Vis Pas Ma Vie, Je La Rêve , grâce à la patience de la journaliste Valérie Lehoux. Cette dernière se place toujours en retrait, griffonnant simplement quelques notes de contexte, expliquant comment l'artiste s'est confié sur tel ou tel sujet. Du coup, Higelin se confie aussi bien sur ses parents et ses amours, que sur les cruautés qu'il a subies.
"Il y a plein de choses qu'on peut ressasser en soi, comme par exemple une histoire de pédophilie qui était grave pour moi... J'en ai tellement voulu à ce mec-là... Mais il y a plein de gens qui m'ont sauvé de ça"
Jacques Higelin se raconte, mais il continue à vivre. Son prochain album est déjà prêt - il devrait sortir en début d'année prochaine -, les concerts vont continuer, avec notamment un week-end d'hommages à la Philharmonie de Paris du 23 au 25 octobre prochains. Avec cette phrase en forme de mantra : "Les choses arrivent à qui est disponible pour les vivre ".
Je vis pas ma vie, je la rêve, Jacques Higelin avec Valérie Lehoux (aux éditions Fayard). En librairie le 12 octobre.
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