Inna Modja fait sa "Love Revolution" avec un album et une tournée
"La fille du Lido", c'est avec ce titre léger et dansant qu'Inna Modja s'est fait connaître durant l'été 2011. Une fille qui avant de devenir la belle jeune femme d'aujourd'hui a été une "petite peste". "Modja" (qui signifie "mauvais" en peul) était en effet le surnom donné à Inna Bocoum par sa maman quand elle était enfant.
Depuis, la petite peste a fait son chemin et s'est plutôt bien débrouillée. Née à Bamako, sixième d'une fratrie de sept enfants, elle a commencé la musique à l'âge de 6 ans en intégrant une chorale où "elle chantait comme un pied " reconnaît-elle. A 14 ans, elle commence à écrire, à composer et ose un jour aller frapper à la porte de Salif Keita, qui habitait dans la même rue que la sienne. Elle cherche des conseils, il l'oriente vers le Super Rail Band de Bamako, un orchestre né en 1970 dans lequel joue Keita mais aussi Mory Kanté. Avec eux, Inna Modja découvre le monde de la musique mais c'est le chanteur et musicien malien Habib Koité qui va lui faire un beau cadeau en lui proposant de faire sa première partie.
A 18 ans, elle vient vivre à Paris, pour faire des études de lettres et de langues et même une école de commerce. En parallèle, elle devient mannequin et continue de travailler sa voix et son écriture. Puis en 2009, elle sort son premier album, "Every day is a new world", aux rythmes très pop avec notamment une reprise de "Life", une chanson de Chris Samson chantée das les années 90 par Des'ree.
Pour "Love Revolution", Inna a de nouveau travaillé avec Alexandre Azaria. "Inna est une artiste instinctive" reconnaît le réalisateur de son deuxième album. Instinctive mais bosseuse. Son physique irréprochable ne doit pas laisser croire qu'elle est arrivée là sans travailler. A l'instar d'Imany, beauté noire à la voix grave révélée en 2011, elle aussi ancien mannequin, Inna écrit et compose ses propres chansons dans lesquelles elle parle légèrement de choses graves : la différence, la solitude, le deuil. cette jeune femme qui fut victime d'une excision à l'âge de 4 ans contre l'avis de ses parents est également marraine de l'ONG Tostan, qui lutte pour l'amélioration de la vie des femmes africaines. Bref, tout sauf une écervelée qui se fait connaître le temps d'une chanson d'été. La petite peste n'a pas fini de faire parler d'elle !
Inna Modja "Love Revolution" (Warner) 2011
En tournée en France jusqu'en août et en concert à La Cigale à Paris le 28 mars 2012
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.