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Hellfest : l'enfer, dans la bonne humeur

Les portes de l’enfer se sont ouvertes vendredi à Clisson, en Loire-Atlantique ; le Hellfest fête cette année ses dix ans. Le festival du métal et du hard-rock marche très bien, il a su se faire accepter par les locaux. Et les festivaliers sont loin des clichés négatifs qui collent à la peau de ces musiques dites "extrêmes".
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La "cathédrale" d'entrée au Hellfest © RADIO FRANCE/Yann Bertrand)

Avec des noms pris au hasard comme Vulcain, Sodom, Godsmack, Dying Fetus, Bloodbath, certains groupes présents sur scène au Hellfest ont de quoi refroidir quelques ardeurs. Certes parfois, s’approcher d’une enceinte au Hellfest est une prise de risque incommensurable, mais attention, ne pas croire que le festival est un repaire de fous furieux. On y trouve tout type de spectateur, comme un groupe d'amis vêtus de tee-shirts siglés "Death Metal" sur fond rose et avec un grand arc-en ciel : "C'est bon enfant ! ", assure l'un, quand son ami reprend, "pour moi, c'est vraiment grâce au côté public métalleux, c'est vraiment beaucoup plus ouvert d'esprit et c'est ça qui rend le Hellfest de plus en plus populaire ".

  (On trouve de tout dans le public du Hellfest © RADIO FRANCE/Yann Bertrand)

Au Hellfest, c’est un défilé permanent, le noir comme code couleur majoritaire bien sûr, mais pas que : vikings, personnages de Star Wars , de jeux vidéo, tortues ninja, licornes... La popularité acquise au fil des ans par le Hellfest, qui a remporté l'année dernière le prix du meilleur grand festival français, a mis à mal beaucoup de clichés. Cette année, plus de 130.000 personnes vont envahir Clisson pendant trois jours. C’est le rêve devenu réalité du directeur et fondateur du Hellfest, Ben Barbaud, qui ne reconnaît plus sa ville d’enfance : "D'avoir réussi dans un petit village, qui n'avait pas vocation d'accueillir le plus gros festival de musiques extrêmes en France, à changer les mentalités, c'est une grande victoire que je n'aurais même pas imaginée il y a dix ans ".

Le reportage de Yann Bertrand au Hellfest

S'il y en a un qui comprend cet engouement, et cette force de dépasser les clichés, c'est Thomas Jansen. Présent cette année à Clisson, c'est l'un des organisateurs du Wacken Festival, organisé depuis 25 ans dans un petit village allemand et devenu le plus gros festival de musique extrême en Europe. "Je pense que nous n’avons pas changé, affirme-t-il, en tout cas moi je n’ai pas changé, Lemmy de Motörhead n’a pas changé, Alice Cooper n’a absolument pas changé… On fait les choses avec le cœur, les groupes aussi les font avec cœur. Bien sûr il y a beaucoup de folie, on ne le nie pas, il y a beaucoup d’alcool également, mais ce ne sont pas juste des monstres qui boivent une bouteille de vodka à midi. C’est une fête, c’est beaucoup plus que de jeunes gens excités : c’est la musique, le rassemblement, la fête. Il n’y a pas de frontières dans ce publi c".

Thomas Jansen, organisateur du plus gros festival de musique extrême en Europe, le Wacken Festival en Allemagne
  (Le Hellfest attend cette année plus de 130.000 festivaliers © RADIO FRANCE/Yann Bertrand)

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